Ce mardi 20 juin 2023 s'est ouvert à Colmar le procès en appel de Jean-Marc Reiser, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat de Sophie Le Tan en 2018. L'accusé campe sur sa position et nie avoir prémédité le meurtre de l'étudiante.
Jean-Marc Reiser comparaît devant la cour d'assises du Haut-Rhin, un an après avoir été condamné à la perpétuité pour l'assassinat de l'étudiante Sophie Le Tan en 2018. Son procès en appel s'ouvre ce mardi 20 juin 2023 et le verdit doit être prononcé neuf jours plus tard.
Si Jean-Marc Reiser a reconnu avoir tué l'étudiante dans son appartement de Schiltigheim (Bas-Rhin), il nie avoir prémédité son acte. Lors du procès en première instance, le natif d'Ingwiller a pourtant été reconnu coupable d'assassinat, soit un meurtre avec préméditation. Lors de ce procès en appel, les nouveaux avocats de l'homme de 62 ans tenteront de prouver que leur client n'avait pas l'intention de tuer Sophie.
Ce qu'il faut retenir de cette première journée
Les parents de Sophie Le Tan se sont présentés à la cour d'assises du Haut-Rhin ce mardi 20 juin au matin. "C'est une blessure qui s'ouvre de nouveau", a déclaré le porte-parole de la famille. Jean-Marc Reiser a continué à affirmer qu'il ne voulait pas donner la mort à l'étudiante, le jour de ses 20 ans, le 7 septembre 2018, dans son appartement de Schiltigheim.
Comme lors du procès en première instance, Jean-Marc Reiser s'est montré très procédurier, comme s'il voulait montrer qu'il connaissait le dossier comme personne. Il n'a pas hésité à reprendre la présidente et l'avocat général tout en contredisant certains éléments que les témoins sont venus apporter à la barre.
Cet article a été publié sous la forme d'un direct au fil de la journée. Retrouvez notre couverture en détail ci-dessous.
18h59 : L'audience est suspendue et reprendra le mardi 21 juin à 9h.
18h41 : Le témoignage d'une ancienne compagne de Jean-Marc Reiser pendant les années 90 est lu par la présidente. Un témoignage qu'elle a donné en novembre 2018 à un officier de police judiciaire de Nanterre. "Quand on vivait ensemble, il était imprévisible. Il pouvait exploser d'un coup, soit contre moi, soit contre les objets. Quand je l'ai quitté, il me suivait en voiture en me demandant de revenir alors que je faisais mes tournées à vélo. J'étais factrice."
"Il m'a jeté un verre au visage un jour parce que j'avais refusé de faire l'amour avec lui. Un jour, il m'a aussi menacée avec un couteau. Il me frappait avec ses poings, il n'aimait pas être contrarié. Je faisais tout pour ne pas le contrarier d'ailleurs. Quand il me frappait, il partait seul", continue-t-elle.
17h47 : Philippe (prénom modifié) explique qu'il a rencontré Reiser via le site "On va sortir", qui permet de mettre en lien des personnes, amicalement parlant. À la barre, l'homme évoque les discussions qu'il a eues avec l'accusé sur les femmes. "Il ne les considérait pas comme un sujet, mais comme un objet."
Les deux hommes se sont vus plusieurs fois dans une carrière naturiste. Après le témoignage de Philippe, Jean-Marc Reiser ne peut s'empêcher d'ajouter une précision. "Je fréquente cette ravière depuis les années 80. Je pratique le nudisme depuis longtemps, hors période de détention bien sûr..."
"Je ne l'ai jamais vu avant", répond Philippe en pointant le box des accusés.
17h14 : Un homme se présente à la barre. Jean-Marc Reiser était le voisin de palier de son frère. L'homme, chemise grise sur le dos, explique qu'il était en conflit avec son frère et que Reiser a œuvré pour renouer le lien entre les deux personnes. "Je ne connaissais pas ses antécédents judiciaires, pas du tout. Derrière son apparence de normalité, je n'ai rien vu", répond celui qui dit avoir connu Reiser un an et demi avant son interpellation en septembre 2018.
Un brin agacé par une question de la présidente, l'homme répond : "Je vais donc répéter ce que j'ai déjà dit il y a un an...". "Ça, c'est normal ! Ce n'est pas nous qui avons fait appel, c'est Monsieur Reiser", rétorque la présidente.
16h47 : Après une suspension de séance, l'audience reprend dans la fournaise de la cour d'assises du Haut-Rhin. Les ventilateurs installés n'ont que peu d'effet.
La sœur de Jean-Marc Reiser, Agnès (le prénom a été modifié) vient témoigner. De cinq ans la cadette de l'accusé, elle travaille comme aide médico-psychologique. "On a eu une enfance difficile. Je n'ai pas beaucoup grandie avec lui, il était beaucoup avec les grands-parents. Jeunes, on n'était pas très proches. On s'est rapproché après le décès de papa", déclare-t-elle.
La présidente lui demande comme elle vie le fait d'avoir souvent été entendue par des enquêteurs depuis 1998 au sujet des affaires de son frère. "Pour moi, c'est une situation pas facile. Il faut vivre avec, je n'ai pas le choix", répond Agnès.
Il y a eu beaucoup de disputes avec notre père.
AgnèsSœur de Jean-Marc Reiser
"Jean-Marc était très impulsif, il y a eu beaucoup de disputes avec notre père. Il montait très vite dans les tours, c'était impressionnant. Je partais parce que j'avais peur", se souvient la sœur de l'accusé. "Mon frère, il a un problème. Je ne sais pas quoi. Il a été interné mais il n'y a pas eu de suivi psy..."
L'avocat général demande à la sœur de Jean-Marc Reiser si son frère lui avait parlé de sous-louer son appartement de Schiltigheim ou de partir en voyage en Asie. Des arguments que Jean-Marc Reiser a indiqués aux enquêteurs pour justifier les annonces sur Leboncoin qu'il a posté à l'été 2018. Agnès répond que son frère ne lui a pas parlé de ces projets.
"Quand papa est décédé, je n'ai jamais vu mon frère pleurer autant", se souvient Agnès. Ça m'avait beaucoup touché. En quittant la salle, elle échange un salut avec son frère.
16h04 : Jean-Marc Reiser a sagement écouté l'examen de sa personnalité.
"Est-ce qu'il correspond à votre parcours de vie ?, lui demande la présidente.
- Dans l'ensemble oui, mais il manque des témoignages. Il y avait d'autres personnes à entendre. Mais bon, c'est le défaut qu'ont un peu tous les policiers..."
Reiser reprend la présidente sur ce qu'il a fait lors de son congé parental. La présidente lui fait remarquer qu'il est parti voyager en Asie alors que sa fille était âgée de quatre mois, en 1992. Jean-Marc Reiser répond que sa compagne ne voulait pas partir en vacances avec lui, même avant la naissance de sa fille.
15h34: "Je ne sais pas si M. Reiser est socialement inséré. Mais avec les rares personnes avec qui il est en lien, il va faire semblant de l'être." D'après l'enquêtrice, Reiser parle peu de son passé carcéral aux gens et prétend à un homme rencontré aux Restos du cœur qu'il a un emploi alors qu'il est étudiant. "On a le sentiment qu'il n'est pas tellement inséré dans la société."
15h27 : "Les éléments recueillis ont permis de dévoiler chez M. Reiser une haute estime de lui-même", conclut l'enquêtrice de personnalité qui note également le côté "envahissant" de l'accusé. "Malgré les multiples liaisons affectives qu'il a pu entretenir, aucun lien n'aura été stable. Par son attitude déstabilisante, il a voulu créer un statut de domination avec ses compagnes, qui pouvait se traduire par de la violence."
15h02 : L'examen de personnalité débute. Lisa Lentz, enquêtrice de personnalité, se présente à la barre. Cette enquête a été remise au juge d'instruction en juin 2019. L'enfance de l'accusée, marquée par de nombreux déménagements, est d'abord évoquée par Lisa Lentz.
"Les marques d'attention ne sont pas apparentes" dans l'environnement familial ajoute l'enquêtrice. Le père de Jean-Marc Reiser est considéré comme violent et alcoolique, "une problématique majeure pour la construction de cette famille".
Lorsque l'enquêtrice explique que Reiser se considérait comme bel homme dans sa jeunesse, l'accusé esquisse un sourire depuis son box, comme un air de fausse modestie.
14h53 : Pendant un échange avec l'avocat général, l'accusé n'hésite pas à couper la parole. "Vous devez savoir ça mieux que moi", répond-il au sujet d'une affaire remontant à plus de 15 ans. Reiser a réponse à tout et semble s'agiter tout en répondant avec le même aplomb.
14h48 : Reiser apprend à la cour qu'il commettait des cambriolages dans des résidences secondaires. "Avant, les faits étaient prescrits. Maintenant ils ne le sont plus", ajoute-t-il. "Avec des amis, on revendait ce qu'on volait sur Leboncoin. Ça m'a permis d'arrondir mes fins de mois pendant de nombreuses années."
"Tout point commun avec une affaire qui nous intéresserait sera totalement fortuit ?", lui demande la présidente. L'accusé lui répond avec un aplomb à la limite de l'insolence que s'il trouvait qu'il y avait un lien avec l'affaire Le Tan, il aurait évoqué ces faits bien plus tôt pendant l'instruction.
14h25 : Le casier judiciaire de Jean-Marc Reiser est lu. Son évasion lors d'un procès en 2000 et sa condamnation à 15 ans de prison pour des viols et des agressions sexuelles commis dans les années 1990. Dans un calme olympien, Reiser explique comment il avait pris une de ses maîtresses en photo dans son sommeil à son insu. "Un expert avait dit que sur une des photos il y avait peut-être eu pénétration... Oui, d'un point de vue légal, c'est considéré comme un viol..."
L'homme conteste un autre viol commis sur une autostoppeuse en 1995 en Gironde pour lequel il a été condamné. "Depuis, je n'ai aucune confiance dans le système judiciaire ! Je sais par où je suis passé."
Je n'ai jamais prétendu être un saint, Madame.
Jean-Marc ReiserA la présidente
"Je n'ai jamais prétendu être un saint, Madame. C'est pour cela que j'ai enfreint la loi à de nombreuses reprises. Je ne vivais pas seulement du RSA...", déclare Jean-Marc Reiser lors d'un échange avec la présidente au sujet d'une tentative de cambriolage du cabinet vétérinaire de Cronenbourg de Strasbourg en 2012.
"J'y cherchais tout ce qui a de la valeur : de l'argent, des appareils, des produits...
-Quoi comme produits ?
- Des produits à sniffer, peut-être...
- Des hypnotiques ?
- Sûrement
- Pour les revendre ?
- Non, pour un usage personnel."
14h12 : Christine Schlumberger interroge Jean-Marc Reiser en se basant sur un rapport de comportement datant de mai 2023. Il fait état d'un détenu "exigeant, respectueux, qui sollicite régulièrement l'encadrement, toujours calme et respectueux avec le personnel".
Le détenu fait également l'objet d'un suivi psychiatrique. "Ça me permet de mieux comprendre mon passage à l'acte", commente-t-il en faisant référence au meurtre de Sophie Le Tan. Celui qui explique prendre un anxiolytique et un somnifère chaque soir se souvient d'une réflexion faite par son psychiatre. "Il m'a dit que j'avais tendance à... à avoir des réactions un peu... un peu brutales." L'homme cherche ses mots, lui qui répond avec un certain aplomb depuis le début de la journée.
"Vous n'aviez jamais évoqué ce problème d'impulsivité auparavant avec personne ?", lui demande la présidente. "Si, un petit peu avec mes anciennes compagnes. Mais pas à ce point-là."
Reiser explique que depuis 2018, sa mère et sa sœur lui rendent visite "environ quatre fois par an". La mère de l'accusé est décédée en janvier 2023.
14h00 : Reprise de l'audience. Avant l'examen de personnalité de Jean-Marc Reiser, la présidente interroge l'accusé sur ses conditions de détention. Depuis septembre 2018, il est en détention provisoire à la maison d'arrêt de Strasbourg.
Jean-Marc Reiser se dit victime d'insultes et de brimades de la part d'autres détenus et de quelques membres du personnel pénitentiaire. "Mais ça s'est arrêté du jour au lendemain. La nature humaine a ça de particulier...", lâche-t-il. "J'ai été stigmatisé dès le départ par l'administration pénitentiaire, continue l'accusé. Elle ne voulait pas que je suive des cours."
12h02 : L'audience est suspendue. Elle reprendra à 14h.
Reiser tient la même position
11h50 : Fin de la lecture du rapport. Reiser hésite puis se lève. "Je reconnais les violences que j'ai commises. Ce n'est pas ça que je suis venu contester, je suis venu contester la préméditation. Il y a de nombreux éléments qui ne correspondent pas à la réalité", lance-t-il. "J'espère que ce procès permettra de faire la lumière et d'apporter des précisions là-dessus."
Je ne voulais pas faire subir une deuxième fois à la famille la lecture de ce qui est arrivé à leur fille.
Jean-Marc Reiser
Sur sa décision de faire appel, l'accusé s'explique. "Si la préméditation n'avait pas été retenue, je n'aurais pas fait appel. La préméditation est farfelue. Je regrette pour la famille d'avoir fait appel. Je ne voulais pas leur faire subir une deuxième fois la lecture de ce qui est arrivé à leur fille."
"Au moment des faits, il n'y a pas d'intention d'homicide", martèle-t-il. "Nous sommes allés dans l'appartement avec Sophie pour le visiter. Ensuite, avant de partir, elle a voulu aller aux toilettes. Elle m'a demandé une serviette, on a discuté. Là, je lui ai pris la main, je ne sais pas pourquoi, je voulais lui faire la bise. Elle s'est méprise sur mes intentions. Elle m'a traité de salopard alors que je n'avais pas l'intention de l'agresser."
Je n'avais pas prévu de me retrouver avec un corps sur les bras ce jour-là.
Jean-Marc Reiser
"Je lui ai mis une baffe, elle a crié puis j'ai perdu les pédales. Je lui ai donné des coups de poing pour qu'elle se taise. Elle est tombée, je n'ai pas réussi à la réanimer. Je ne savais pas quoi faire pendant une heure ou deux. Au vu de mon passé judiciaire, je me suis dit que la police n'allait pas me croire. Je n'avais pas prévu de me retrouver avec un corps sur les bras ce jour-là. J'étais emmerdé, je ne savais pas comment me débarrasser du corps."
"J'avais une valise mais le corps ne rentrait pas. Je n'ai pas pensé à acheter une valise plus grande alors j'ai démembré le corps de Sophie. J'ai évacué le corps le lundi matin."
Après son long récit, Reiser s'excuse à nouveau auprès de la famille. La présidente fait remarquer à l'accusé qu'il ne s'agit pas d'un interrogatoire.
11h29 : Jusqu'ici le nez dans ses notes et sa pochette verte, Jean-Marc Reiser fait "non" de la tête quand la présidente lit que l'accusé a utilisé plusieurs lignes téléphoniques pour entrer en relation avec les personnes qui souhaitaient visiter son appartement de Schiltigheim, essentiellement des femmes. Des femmes contactées via différentes annonces publiées sur Leboncoin.
11h10 : Jean-Marc Reiser est passé aux aveux le 19 janvier 2021. À la lecture du récit de la journée du 7 septembre conté par l'accusé aux enquêteurs, la mère de Sophie quitte la salle d'audience sous l'émotion. Dans le public, une jeune femme essuie ses larmes.
11h03 : Alors que la découverte du corps de Sophie Le Tan par des promeneurs en forêt de Rosheim un an après sa disparition est lue, sa mère s'effondre dans les bras de Laurent Tran Van Mang. Dans son box, l'accusé reste de marbre et continue à écrire, l'air très concentré.
11h00 : La matinée du vendredi 7 septembre 2018 de Sophie Le Tan est précisément décrite par la présidente. À 9h33, l'étudiante se renseigne sur son téléphone pour un trajet entre Schiltigheim, où elle se trouve alors, et la gare de Strasbourg. Vraisemblablement son trajet retour pour Mulhouse, où elle devait retrouver ses parents pour fêter ses 20 ans. Les relais déclenchés ont montré que Sophie se trouvait dans le secteur de la rue Perle entre 9h33 et 10h02.
10h40 : L'ordonnance de mise en accusation continue à être lue. La présidente raconte la découverte de sang appartenant à Sophie Le Tan dans l'apparemment du 1 rue Perle à Schiltigheim lors d'une première perquisition. Le 17 septembre 2018, Jean-Marc Reiser est mis en examen et incarcéré. Si au début, l'homme affirmait ne pas connaître Sophie Le Tan, il dit ensuite l'avoir connue au printemps 2018, à l'université de Strasbourg.
Jean-Marc Reiser expliquait ensuite aux enquêteurs qu'il avait trouvé la Sophie la main en sang dans la rue et qu'il lui a proposé de la soigner chez lui.
10h19 : Les faits reprochés à Jean-Marc Reiser sont lus par la présidente. Christine Schlumberger retrace la matinée du 7 septembre 2018, jusqu'à la disparition de Sophie Le Tan, peu après 9h du matin. L'enquête aura permis l'interpellation de Jean-Marc Reiser une semaine plus tard, à Illkirch-Graffenstaden, au sud de Strasbourg. Dans son box, Jean-Marc Reiser continue à prendre des notes, lunettes sur le nez.
10h00 : L'audience reprend. Les débats sont ouverts. Alors que les témoins sont appelés par la présidente Christine Schlumberger, Jean-Marc Reiser chuchote dans l'oreille d'un de ses avocats. Pendant son procès en première instance, l'accusé s'entretenait souvent avec ses conseils pendant l'audience, leur faisant parfois passer des notes écrites.
9h30 : L'audience est suspendue.
9h25 : Les neuf jurés titulaires ont été tirés au sort. Le jury est composé de six hommes et de trois femmes. Trois autres femmes forment les jurés complémentaires. Pendant la composition du jury, Jean-Marc Reiser prend des notes.
9h10 : Vêtu d'un t-shirt gris, Jean-Marc Reiser semble attentif aux débats. Les mains dans le dos ou avec un doigt sur la bouche, il observe autour de lui et regarde de temps en temps la mezzanine où se trouvent les journalistes.
9h01 : Jean-Marc Reiser entre dans le box des accusés. L'homme a délaissé le masque chirurgical qu'il portait tout au long du procès en première instance. D'une voix basse, il se présente à la présidente. Dans le public, la mère de Sophie est en sanglots. Laurent Tran Van Mang la réconforte en la prenant dans les bras.
8h45 : La famille de Sophie Le Tan est arrivée à la cour d'assises du Haut-Rhin. Laurent Tran Van Mang, qui s'exprime depuis le début de l'affaire au nom de la famille, a prononcé quelques mots en haut des marches. "Avec ce deuxième procès, on repart de zéro. Ça va être très éprouvant et très dur pour la famille parce qu'on va revivre à nouveau ce drame épouvantable, les reconstitutions... Après cinq ans, c'est une blessure qui s'ouvre de nouveau."