En marge du marathon de Colmar, une course de 2 km a été organisée ce samedi 16 septembre, en soutien à l’enseignante alsacienne Cécile Kohler. Accusée d'espionnage par l'Iran, elle est détenue à Téhéran depuis près de 500 jours.
Mobiliser pour ne pas oublier. C'est le message que sont venus faire passer les proches de Cécile Kohler à l'occasion du marathon de Colmar, ce 16 septembre.
En marge de l'événement, une course de 2 km a été organisée en soutien à cette enseignante originaire de Soultz (Haut-Rhin), arrêtée en mai 2022 avec son compagnon lors d'un séjour en Iran. Tous deux sont accusés d'espionnage par le régime islamique, ce qu'ils nient.
"Maintenir un bruit de fond"
Depuis, sa famille mène un long chemin de croix pour tenter de la faire libérer. Un combat qui se joue sur deux fronts : diplomatique d'abord, mais également dans les médias : "Nous avons besoin que l'on parle d'elle, il faut maintenir un bruit de fond pour qu'elle sorte le plus vite possible. Nous avons besoin de mobiliser les gens pour nous venir en aide", explique, auprès de France 3 Grand Est, sa sœur et porte-parole du comité de soutien, Noémie Kohler.
Depuis l'incarcération de Cécile Kohler dans la prison d’Evin, à Téhéran, les contacts avec sa famille sont rares. Trois appels d'une dizaine de minutes ont été autorisés depuis son arrestation.
Alors, pour Noémi Kohler, ces manifestations de soutien sont également une manière d'envisager le retour de sa sœur : "Nous ne sommes pas sûrs qu'elle puisse voir les images de ce mouvement de solidarité tout de suite. Mais quand elle rentrera, je sais qu'elle sera touchée de voir ce soutien", assure Noémi Kohler.
Un procès pour espionnage
Le 12 septembre, la justice iranienne a annoncé la fin de l'enquête visant Cécile Kohler et son compagnon, Jacques Paris. Un procès pourrait avoir lieu dans les prochains mois : "Nous espérons que le tribunal compétent rendra une décision empreinte d’humanité et surtout dans le strict respect des droits de la défense", a déclaré Me Thierry Moser chez nos confrères de Marianne. Comme Cécile Kohler et son compagnon, quatre autres Français sont également incarcérés en Iran.