Interpellé pour refus d’obtempérer après une course poursuite, un père de trois enfants sous stupéfiants est condamné à 2 ans de prison ferme

Mis en garde à vue après un refus d'obtempérer et une course poursuite dangereuse dans les rues de Colmar le jeudi 29 août, l’homme écope de deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Ce lundi soir 2 septembre, il dormira donc en prison.

Un homme de 36 ans, auteur d'une course poursuite et d'un refus d'obtempérer à Colmar le jeudi 29 août 2024, a été condamné à deux ans de prison ferme ce lundi, au tribunal de grande instance. Une condamnation assortie d'un mandat de dépôt. Il était bien connu des services de police et gendarmerie. Déjà en sursis probatoire, avec 21 condamnations au casier judiciaire en quinze ans, il n’avait plus de permis voiture depuis 2008.

La course-poursuite filmée par un habitant de Colmar avait fait le tour des réseaux sociaux. La vidéo montre un conducteur à scooter poursuivi par un gendarme à moto. Le premier entre dans un sens interdit, contourne en slalomant des véhicules et des piétons sur un parking, un passant doit s'esquiver pour ne pas être percuté, le conducteur du scooter reprend l'avenue De Gaulle en contresens et face à une voiture qui roule dans le bon sens, freine, dérape, descend de son véhicule et part en courant, casque sur la tête.

Le conducteur de la voiture percutée sort de son véhicule et se lance à la poursuite du fuyard, vite rejoint par deux gendarmes sous l'oeil de passants médusés.

Déjà sous sursis probatoire depuis huit mois

Au tribunal, les forces de l'ordre expliquent qu'avant l'enregistrement de 46 secondes par un riverain, l'homme avait déjà brûlé six à sept feux rouges, grillé plusieurs stop et pris un couloir de bus en contresens. Le tout à 80 km/h. "Vitesse fatale pour un piéton en cas de collision" a précisé un des juges, selon nos collègues présents au tribunal. 

Ce père de trois enfants, conduisait sous cannabis, cocaïne et méthadone. Il s'est excusé auprès du conducteur dont il avait percuté le véhicule et qui est sorti pour le pourchasser.

Il a reconnu devant le juge que son comportement était une erreur, mais qu'il a été pris de panique. Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet qui avait demandé 21 mois ferme. Il est finalement condamné à 24 mois.

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