En pleine crise sanitaire, l’hostellerie de la Cheneaudière se lance dans la création d’une « petite sœur » colmarienne à son complexe 5 étoiles de Colroy-la-Roche. Le futur hôtel promet une "expérience inédite", avec spa et piscine extérieure dans une forêt en plein centre-ville.
25 suites luxueuses dans une villa Art Nouveau en plein cœur de la Petite Venise colmarienne, un spa haut-de-gamme, une piscine extérieure, le tout situé sur un terrain verdoyant et arboré de 47 ares. Ajoutez encore une rivière pour compléter le tableau, et voilà à quoi va ressembler le futur établissement 5 étoiles dont rêve Nicolas Decker à Colmar.
« Pour l’instant, on n’en est qu’au tout début » tempère le propriétaire-dirigeant de l’hostellerie La Cheneaudière, le 5 étoiles de Colroy-la-Roche, en plein cœur de la vallée de la Bruche. Le cabinet d’architecte est déjà à pied d’oeuvre, les services d’urbanisme de Colmar ont été associés pour choisir les lieux et le permis de construire devrait être déposé d’ici la fin de l’année. Mais le public n’a pas attendu pour s’enthousiasmer. En témoignent les milliers de commentaires laissés sur la page Facebook de la Cheneaudière à l’annonce du projet.
? ÇA Y EST, C’EST LE GRAND MOMENT ! Il était difficile à garder depuis de nombreux mois, mais ça y est, on peut enfin...
Publiée par Hostellerie La Cheneaudière - Relais & Châteaux sur Vendredi 12 mars 2021
« On a déjà eu des demandes de réservations pour 2024 ! » s’exclame Nicolas Decker. Une vraie reconnaissance pour l’équipe de 100 personnes qui travaillent à la Cheneaudière. Ces premières réactions montrent que les clients ont très envie de retourner dans ces luxueux établissements qui offrent une pause hors du quotidien et loin du COVID. D’ailleurs, la Cheneaudière a explosé tous les records de fréquentation après le premier confinement, entre juin et octobre 2020 : le taux d’occupation est alors passé de 85% à 97%. « On a même embauché après le COVID ! » s’exclame le propriétaire.
Le projet se chiffre entre 10 à 12 millions d’euros et prévoit d’embaucher au moins 35 personnes, un investissement qui peut paraître fou en pleine crise sanitaire. Nicolas Decker ne s’attarde pas sur le contexte : « Ce n’est pas fou mais mûrement réfléchi. Nous ne sommes pas dépendant des pays lointains en terme de clientèle, je vois l’avenir positivement et sereinement. Ne rien faire c’est aussi un risque. »
Nicolas Decker connaît bien le secteur du luxe, il a racheté l’entreprise familiale de Colroy-la-Roche à ses parents en 2004 et l’a fait monter en gamme. « Le luxe a toujours survécu aux périodes difficiles car les gens ont besoin de ça. Et puis Colmar est l’endroit rêvé pour un nouveau projet : capitale des vins d’Alsace, destination touristique européenne 2020, un patrimoine et une richesse culturelle et gastronomique incroyables ».
Le cœur et la raison
Si le porteur de projet se base sur les arguments de la raison, il écoute aussi son cœur. L’idée de créer un second lieu après la Cheneaudière ne date pas d’hier, mais Nicolas Decker attendait d’avoir le coup de cœur. Ce qui s’est produit avec cette propriété colmarienne : « Je voulais quelque chose de différent avec un effet whaow. J’ai tout de suite perçu le potentiel hallucinant de cet endroit dans un quartier aussi iconique que la Petite Venise, avec cette surface… J’ai eu le coup de foudre immédiat ! »
Le cadre de verdure en plein centre-ville est très prometteur : « Quand vous êtes en pleine forêt sur ce terrain, vous êtes abasourdi par le calme. On est hors du temps, totalement dépaysé par la nature sauvage, le cours d’eau sublime. On dirait une carte postale », décrit Nicolas Decker. Une carte postale sur laquelle figurera fièrement la première future piscine extérieure de Colmar, elle aussi à créer.
Le projet devrait nécessiter 14 à 18 mois de travaux, ce qui permet à l’équipe d’espérer une ouverture en 2024. Le nom de cette "petite soeur" est déjà trouvé, mais comme tous les futurs parents, Nicolas Decker le garde secret pour l'instant.