Un vétéran de l'armée débute un tour de France à pied, pour soutenir pompiers, policiers, gendarmes et militaires blessés

Jean-Louis Martinez a commencé un tour de France à pied, mercredi 1ᵉʳ mai. Depuis Colmar, ce vétéran de 69 ans va parcourir toutes les régions afin de collecter dons et argent pour les pompiers, policiers, gendarmes et militaires blessés au cours de leur service.

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Ancien militaire, mais toujours sensible aux frères d'armes blessés. Jean-Louis Martinez, 69 ans, quitte Colmar (Haut-Rhin) ce 1ᵉʳ mai pour parcourir des milliers de kilomètres à pied. Sur une partie de sa marche de son opération "Des kilomètres pour apaiser leurs maux", il sera accompagné par un autre ancien militaire, Loïc Martel.

Jean-Louis Martinez souhaite marcher pour attirer l'attention de tous sur les pompiers, militaires et membres des forces de l'ordre blessés au cours de leur carrière. Des traumatismes physiques, mais qui peuvent aussi être psychiques ou psychologiques. Il compte partager des moments avec les personnes qu'il va rencontrer sur sa route, qu'il s'agisse de blessés, de leurs familles, de soutiens, ou encore de collégiens.

Interview croisée de cet ancien combattant motivé, et de son accompagnant pour les premiers kilomètres, en Alsace.

D'où vous est venue l'idée de ce tour de France ?

Jean-Louis Martinez : Elle traîne dans ma tête, depuis une dizaine d'années. J'attendais d'être physiquement prêt. À l'âge que j'ai, si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai plus. Je voulais vraiment faire quelque chose pour les blessés, les faire sortir un peu de l'ombre. On dit qu'il y a des morts qui sont morts pour la France, mais les blessés aussi sont blessés pour la France.

Je voulais appuyer là-dessus : le fait qu'ils soient médiatisés va leur permettre de se sentir un peu soutenus. C'est ce qu'il leur faut, parce qu'il y a des blessés physiques, donc visuellement ça se voit. Il y a aussi des blessés psychologiques, avec des blessures fantômes qu'on ne voit pas. Souvent, ils sont dans la rue, ils sont tout seuls, et il faut quand même les soutenir.

Quel objectif donnez-vous à cette marche ?

Jean-Louis Martinez : L'objectif n'est pas de faire le plus de kilomètres possible, ce n'est pas un exploit sportif. C'est une marche médiatique pour eux, l'idée est justement de m'arrêter, pour parler de ces gens-là. J'ai d'abord mis en place une cagnotte internet sur Leetchi, et je vais récupérer des dons sur mon passage. Cette cagnotte et les dons seront reversés dans leur totalité, puis répartis entre trois associations de blessés des policiers, des pompiers et des militaires.

Je vais traverser toutes les régions de France, mais pas en ligne droite, car je voulais mettre un pied dans tous les départements. Je vais faire environ 400 à 500 kilomètres par région, et je vais faire toutes les régions. Là, je pars du Grand Est. Je vais faire les Hauts-de-France, la Normandie, la Bretagne, jusqu'à finir chez moi en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. J'estime être de retour chez moi aux environs de fin août, début septembre. Cela dépendra du temps, du dénivelé, et des gens qui vont m'arrêter pour parler. Je préfère parler avec eux, plutôt que de m'obliger à faire tant de kilomètres.

Thierry Queffelec (préfet du Haut-Rhin), pourquoi avez-vous choisi d'accompagner Jean-Louis Martinez ?

Thierry Queffelec : C'est une première étape, celle du département, et ça donne envie de le suivre. J'ai aussi été dans une unité opérationnelle : il y a eu des blessés, ils sont des frères d'armes. La passerelle avec Jean-Louis, ça a été le pasteur Samuel, que j'ai connu en Guyane. On a vraiment eu des relations très proches. Au-delà des départements, il a été affecté dans le cadre un peu plus large des régions. Il m'a envoyé un mail, il m'a dit 'Voilà une belle histoire, est-ce que ça vous intéresse ?' J'ai répondu 'Oui, tout de suite'.

Je suis rentré hier soir de Paris, et ce matin, me voilà à marcher la première étape, pour les blessés touchés dans le cœur, dans la tête, dans le corps aussi. C'était ma façon de participer, de façon très simple. Cela engage aussi un peu ma famille, parce qu'une de mes filles va marcher avec moi, peut-être pour me surveiller, je n'en sais rien, mais c'est purement personnel.

Durant sa marche, la progression du périple de Jean-Louis Martinez sera mise à jour sur sa page personnelle.

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