Les équipes d'Alsass Débarras ont l'habitude de retrouver des choses incongrues dans les maisons qu'elles nettoient après la mort des occupants ou suite à des demandes de mandataires judiciaires. Mais de l'uranium, c'est une première. Cela s'est passé à l'automne 2022 à Soultz.
Natacha Gartner n'en revient toujours pas. Ce qui était une opération de nettoyage classique d'une maison après le décès de son occupant, s'est transformé en véritable scène de film d'action.
"Une équipe d'agents en combinaison venue de Paris est intervenue. Ils ont carrément bloqué la rue, apporté tout le matériel, des compteurs Geiger et ont sorti la boîte. Ils ont même découpé la moquette autour de l'endroit où était déposée cette boîte !", raconte Natacha Gartner, préparatrice en chef pour la société Alsass Débarras.
L'histoire débute à l'automne 2022 quand un notaire mandate la société haut-rhinoise de nettoyage spécialisée pour vider une maison de Soultz (Haut-Rhin) suite au décès de son occupant. "On commence à ranger, se souvient encore Natacha. Le propriétaire était visiblement un grand collectionneur de pierres. Je tombe sur une boîte en plomb, un peu cachée, alors évidemment, ça m'interpelle".
Une maison hantée ?
"J'ouvre la boîte et je vois deux pierres très lumineuses. Après des recherches, je pense à de l'uranium et j'appelle mon boss." Le patron, c'est Stéphane Moreau, qui a fondé Alsass Débarras il y a un peu plus de 15 ans. "C'est sûr que de l'uranium, c'est une première", s'exclame-t-il dans un grand rire contagieux.
Il décide donc de prévenir le notaire qui l'avait mandaté et c'est lui qui s'est occupé de la suite. "On a régulièrement des choses insolites, confirme Stéphane Moreau. Là tout de suite, je pense à un bocal contenant un cerveau humain ou une bouteille renfermant un serpent".
"C'est sûr qu'on ne s'ennuie pas, ajoute Natacha. Mes proches me disent que je devrais écrire un livre ! La dernière histoire qui m'a marquée, c'est cette maison qui nous a presque semblé hantée. Son occupante était décédée depuis quatre mois quand on l'a trouvée et on a eu la sensation qu'elle était toujours là. Il y avait des ombres, la sonnette qui s'est mise à fonctionner toute seule, un néon capricieux, un sous-vêtement qui apparaît alors que j'avais vidé la pièce, bref une atmosphère très particulière".
Le chantier de la maison qui contenait les pierres d'uranium, lui, est à l'arrêt depuis le mois d'octobre, le temps qu'enquête et analyses soient bouclées.