Bientôt carnaval et la bonne odeur des beignets a déjà envahi les boulangeries alsaciennes. Au coeur de l'hiver, ils sont un véritable réconfort pour tous les gourmands. Visite chez Pascal Goepper, boulanger à Pfastatt (68).
A la fin de matinée, après la cuisson du pain, le calme revient dans le laboratoire de la boulangerie Goepper. Pascal branche alors un dernier appareil pour faire tourner sa pâte à beignet. Ici, la spécialité ce sont les boules de Berlin (l'autre nom de ces beignets) et comme chaque artisan, notre boulanger possède une recette bien à lui. Pour les soixantes boules qu'il vient de mettre en route, il aura besoin d'un litre de lait, de vingt cinq grammes de sel, de deux cent cinquante grammes de sucre et autant de beurre, de dix oeuf et enfin deux kilos quatre cents grammes de farine. "C'est ma recette depuis une trentaine d'année", précise Pascal.
Pendant que la pâte des boules de Berlin repose, le boulanger de Pfastatt fait frire des Schankalas qu'on appelle aussi "les cuisses de dames", une tradition typiquement alsacienne. Ils sont consommés tout particulièrement le jour de Mardi gras. Les Schankalas sont mis dans l'huile et se mettent à gonfler une fois remontés à la surface. Même punition pour les boules de Berlin qui plongent dans l'huile quelques minutes elles aussi. Pascal en fera bientôt deux cents par jour, seulement jusqu'au mois de mars. Car ces gourmandises sont des beignets de carnaval sur lesquelles on ajoute un peu de confiture et un peu de sucre. Les boules de berlin peuvent alors rejoindre les Shankalas en vitrine pour le plus grand plaisir des gourmands qui ne peuvent pas attendre Mardi gras.