Au printemps 2014, des militants de Greenpeace s'étaient introduits dans la centrale de Fessenheim. 16 d'entre eux avaient été rejugés en octobre dernier pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement génétique. La cour d'appel de Colmar les a relaxé cet après-midi.
La cour d'appel de Colmar a confirmé mercredi la relaxe pour 16 militants de Greenpeace qui avaient refusé des prélèvements ADN après leur participation à une opération d'intrusion à la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) en mars 2014.
Les militants de l'organisation écologiste ont été relaxés pour raisons de procédure.
Lors de leur garde a vue, ces militants n'avaient pu être assistés d'un avocat, une procédure contraire au droit européen, a expliqué à l'AFP Me Alexandre Faro, avocat de Greenpeace.
Dans son arrêt, la cour d'appel a considéré que les droits de la défense des prévenus "n'ont pas été pleinement respectés". "La personne soumise à un prélèvement biologique doit pouvoir donner une autorisation éclairée quant à la destination de celui-ci, mais aussi les conséquences d'un refus", a souligné la cour.
12e opération de Greenpeace dans une centrale nucléaire
L'arrêt de la cour confirme un jugement de première instance du tribunal correctionnel de Colmar. En septembre 2014, 55 militants avaient été condamnés à deux mois de prison avec sursis pour leur participation à l'opération d'intrusion.Seize d'entre eux, qui étaient également poursuivis pour avoir refusé des prélèvements ADN, avaient été relaxés et le parquet de Colmar avait fait appel.
Issus d'une vingtaine de nationalités, les militants étaient arrivés à Fessenheim le 18 mars à l'aube à bord de camions et munis d'échelles.
La plupart d'entre eux avaient été interpellés rapidement mais certains s'étaient hissés jusqu'au sommet du dôme d'un réacteur, où ils avaient déployé une banderole avant d'en être délogés.
Cette intrusion, la 12e opérée par Greenpeace dans une centrale nucléaire depuis 2007, avait relancé le débat sur la sécurité des installations
nucléaires en Europe. En service depuis 1977, Fessenheim est la doyenne des centrales nucléaires françaises. L'arrêt définitif de ses deux réacteurs était une des promesses de campagne de François Hollande.
Voici, un rappel des faits