Haut-Rhin : avec 500 appels le jour de son ouverture, la maison de santé a fait le plein de patients à Hésingue

À l'heure où certains n’ont pas ou plus de médecin auquel s’adresser et où les carnets de rendez-vous de SOS médecins sont pleins, l’ouverture d’un centre de soins est vécue comme une excellente nouvelle. C'est le cas à Hésingue dans le Haut-Rhin, où dès son ouverture, le lieu a été pris d'assaut.

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La forte fréquentation et la quantité d'appels reçus, 500, dès la première journée du nouveau centre de soins à Hésingue, lundi 9 janvier, révèlent à quel point les habitants manquent, ou sont en demande de médecins à l'heure actuelle.

Avec les épidémies hivernales, grippes, gastro-entérites, bronchiolites pour les enfants et le virus du covid qui a repris de la vigueur, sans oublier la grève des médecins libéraux, l'ouverture d'une maison médicale est la bienvenue. 

Trouver un endocrinologue par exemple, a été compliqué pour Romain, alors quand il a appris qu'il pouvait en consulter un à la nouvelle maison de santé, il est venu immédiatement. Autre avantage pour le jeune homme, ne pas avoir à parcourir 35 km jusqu'à Mulhouse. 

Particularité, il s'agit là d'une maison de santé communale, où les consultations se font sur rendez-vous et où les médecins sont salariés par la mairie. Pour les attirer, la municipalité a optimisé les conditions de travail. Vinciane Schirch, coordinatrice du centre de santé communal, détaille les mesures : "On leur met à disposition une secrétaire, mais aussi une assistante médicale qui prend en charge les patients à leur arrivée, constitue le dossier, prend leurs constantes (fréquence cardiaque, amplitude et fréquence de la respiration, tension artérielle et température corporelle NDLR) pour que le médecin puisse se concentrer sur l'aspect médical et la prise en charge médicale du patient."

Des conditions idéales pour les praticiens qui peuvent confier la partie administrative, tellement chronophage à la secrétaire. (Ce qu'ils réclament tous, partout en France). C'est elle désormais qui gère la prise de rendez-vous, la facturation, le réajustement des dossiers, etc.

"Je sais qu'il y a un manque d'endocrinologues dans la région et j'ai trouvé l'endroit idéal."

Souad Alem-Younsi, endocrinologue, Maison de santé communale de Hésingue

Pour l'endocrinologue Souad Alem-Younsi, qui travaillait davantage dans les hospitalisations, c'est le début d'un nouveau mode de fonctionnement. Ici, elle se recentre sur les consultations et dans de très bonnes conditions. "On a pu choisir le matériel, ce qui est très intéressant" reconnait l'endocrinologue. "Ils nous ont consulté pour le fonctionnement du centre, les horaires de travail, c'est un grand confort."

Autre avantage pour la spécialiste, la présence d'autres médecins, notamment des généralistes avec lesquels il est possible de travailler en coordination.

Pour l'heure, la gastro-entérologue assure deux jours de présence en début de semaine, un médecin généraliste un jour et demi en fin de semaine. Un deuxième généraliste rejoindra l'équipe en avril et d'autres praticiens sont attendus par la suite. Pour commencer, ils sont tous à temps partiel.

Ce centre de santé communal ouvre près de la maison Hasso, pôle de santé de Hésingue. Mais nulle concurrence ici, puisque après deux ans de fonctionnement, le pôle de santé n'arrive plus à répondre à la demande locale. D'où la démarche du maire, Gaston Latscha, inspiré par un dispositif qui avait montré son efficacité ailleurs en France. Ce modèle de maison de santé communale, où les médecins sont payés par la commune, pourrait bien faire école. 

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