Le mulhousien, benjamin Weller, est jugé ce mercredi 22 mai à Paris pour injures antisémites proférées à l’encontre d’Alain Finkelkraut lors de l’acte 14 des gilets jaunes, le 16 février 2019.
Le parquet de Paris avait ouvert, dès le lendemain, une enquête préliminaire pour "injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion". Alain Finkelkraut n’a pas porté plainte et ne devrait pas être présent au tribunal.
Fils d’un algérien et d’une mère alsacienne, père de famille de 5 enfants, le mulhousien Benjamin Weller, participait occasionnellement à des actions de gilets jaunes au rond-point du Kaligone à Kingersheim avant d’en être rejeté en raison de son islam rigoriste. Il aurait fréquenté des salafistes durant une brève période mais n’est pas fiché S. La ministre de la justice, Nicole Belloubet, déclarait cependant le 20 février, sur France Info: "c’est quelqu’un qui manifestement a une forme de radicalisation".
Le prévenu est défendu par l'avocat mulhousien André Chamy qui reconnait qu'il y a eu injures mais pas le caractère antisémite de celles-ci. "Il a eu des insultes c'est incontestable. Quand on traite quelqu’un de grosse merde c’est pas forcément une flâterie. Mais est-ce que les propos tenus par Benjamin Walter peuvent être qualifiés d’antisémite ou raciste, tel est le débat porté devant le tribunal et nous démontrerons que mon client n’a jamais tenu de propos antisémites ou racistes".
Benjamin Weller comparait ce mercredi 22 mai, en début d'après-midi, devant le tribunal correctionnel de Paris. Il encourt une peine d'un an de prison et 45.000 euros d'amende.