La folie autour de l'ouverture de Primark, l'enseigne de vêtements à bas prix, à Mulhouse

Ce mardi 18 juillet, l'enseigne irlandaise à bas prix Primark, a ouvert un magasin à Mulhouse. Plus d'un millier de clients patientait devant la porte alors qu'en face, un petit groupe de militants pour le climat manifestait pour dénoncer les impacts négatifs de l'enseigne.

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"On attendait ça depuis un an !" "On s'est levées à 6h et demie pour être là, à l'ouverture !" Les adolescentes sont aux anges. "Plus besoin de faire une heure et demie de route pour acheter des habits de cette marque, à Strasbourg". Comme elles, ils sont plus d'un millier à s'être déplacé pour l'inauguration du magasin de vêtements à bas prix à Mulhouse, ce mardi 18 juillet. Et pour marquer le coup, les employés ont fait une haie d'honneur pour accueillir les premiers clients. 

C'est la 24e boutique ouverte en France et la deuxième en Alsace, après Strasbourg. En quelques chiffres : ce sont 3200 mètres carrés, 120 personnes embauchées en CDI, dont 80% étaient au chômage, ou pour lesquelles c'est un premier emploi. 

"On est toujours surpris nous-même et très heureux de voir autant de monde au rendez-vous" reconnaît Christine Loizy, directrice générale France Primark. "Ça clôture notre développement en Alsace, et cette implantation est surtout stratégique. On n'a pas de magasin en Suisse, donc on se met à proximité, en espérant qu'ils nous feront l'honneur de venir chez nous."

À l'entrée de la boutique, une quinzaine de manifestants tentent de modérer l'enthousiasme de la foule. Ils dressent des banderoles et panneaux avec des inscriptions sensibilisant au gaspillage et à la protection de l'environnement.

"On ne veut pas les culpabiliser, mais leur faire prendre conscience que nos achats ont un impact sur le monde."

Isabelle Busset, militante pour le climat

Isabelle Busset, fait partie de ces militants. Ils ne veulent pas jeter la pierre aux clients qui se précipitent sur ce type de vêtements, mais les sensibiliser au fait que, comme pour tout "low cost", il y a un coût à payer ailleurs.

"Notre but, c’est d’informer ce que la fast fashion, cette mode jetable implique, en matière de pollution, de gaspillage de ressources et au niveau des conditions des salariés largement exploités. L'objectif n’est pas de les culpabiliser, mais de les rendre conscients et leur proposer d’autres solutions. A Mulhouse, on peut s’habiller pas cher et bien, en seconde main par exemple. On veut leur faire prendre conscience que nos achats ont un impact sur le monde."

À ceux qui les critiquent, la directrice de l'enseigne rétorque : "On fait partie des grands de ce monde qui vont faire changer l'industrie du textile. Nous travaillons énormément sur les diminutions de pollution, le respect des humains, au niveau de l'hygiène, la culture, leur salaire. On est très humble, on travaille sans trop le dire."

Une chose est sûre, l'avancée de la marque de vêtements à bas coûts progresse sur le territoire français. Trois nouvelles ouvertures sont prévues d'ici fin 2023 à Nantes, Grenoble et Rouen.

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