Face à la sécheresse et au désamour des jeunes pour la choucroute, l'entreprise familiale La Choucrouterie Claude de Chavannes-sur-l'Étang (Haut-Rhin) a décidé de se diversifier dans les chips locales.

"On a toujours été assez entreprenants." Confrontée à une baisse d'activité, la choucrouterie Claude, basée à Chavannes-sur-l'Étang (Haut-Rhin), tente de rebondir en lançant sa propre production de chips locales. La diversification était une nécessité pour le couple de propriétaires, car le chou n'a plus vraiment la cote.

"La choucroute, c'est un produit qui a mauvaise réputation, regrette Carole Bon, gérante de l'entreprise. Pourtant les légumes lacto-fermentés sont très bons pour la santé, mais on a l'impression que c'est un plat lourd, avec beaucoup de viande..." 

Années après année, le chou se raréfie dans les assiettes. "Les jeunes n'en mangent plus, la consommation baisse d'environ 12% par an, alors que la chips augmente de 20 à 23% par an", poursuit Carole Bon. 

"Se diversifier pour continuer d'exister" 

Non seulement la demande baisse, mais faire pousser du chou devient de plus en plus difficile.

"Les saisons de chou sont de plus en plus courtes, avec les canicules, la culture du chou devient de plus en plus problématique."

Pascal Claude, gérant de La Choucrouterie Claude

"Alors qu'avec la pomme de terre, les productions sont beaucoup plus régulières", se console Palsacl Claude. La production de chips va permettre à l'entreprise d'avoir également une activité en été, alors que le chou est une culture plutôt hivernale. "Il fallait qu'on se diversifie pour continuer d'exister", résume Carole Bon.

Pommes de terre locales

L'entreprise parie donc sur la chips, et vient d'installer une ligne de production dans son usine haut-rhinoise. Avec des pommes de terre cultivées en Alsace, il mise sur un produit 100% local. Avant, l'entreprise, vendait déjà des chips, mais elles étaient fabriquées en Occitanie.

"L'Alsacien est assez chauvin, avant on les faisait fabriquer dans le Tarn et on avait toujours des remarques de la part des clients. Et puis faire des kilomètres… Il faut essayer de développer le tissu local", plaide Pascal Claude.

Le couple de gérants espère donc que les clients seront prêts à payer un peu plus cher pour consommer local (le paquet de chips se vend aux alentours de 2 euros pour 125 grammes). 

"C'est un produit avec très peu de sel, et vraiment goûtu grâce à la variété de pomme de terre qu'on a choisi de travailler", vante Carole Bon. Dans l'usine de la choucrouterie, la ligne de production de chips est bien installée. Et les gérants réfléchissent déjà à aller encore plus loin dans la diversification. "On a acheté un outil avec lequel on peut faire pas mal de choses, par exemple des fruits en chips, se réjouit Pascal Claude. On a des idées pour la suite !" 

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