Pic de pollution : quelles sont les mesures prises dans le Haut-Rhin ?

Alors que le sud de l'Alsace connaît un important pic de pollutions aux particules fines, les autorités ont mis en place une série de mesures pour limiter la dégradation de la qualité de l'air.

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La vigilance est de mise. Le Haut-Rhin fait face à un pic de pollution aux particules fines depuis le 12 janvier. Si un tel épisode n'a rien d'exceptionnelle dans la région, "les seuils réglementaires sont dépassés", explique Raphaèle Deprost, la responsable de l'unité transfrontalière, européenne et internationale chez ATMO Grand Est.

Plusieurs facteurs expliquent cette dégradation de la qualité de l'air. "La vague de froid implique une augmentation de l'utilisation du chauffage, notamment au bois, et donc des rejets dans l'atmosphère", détaille la spécialiste.

À cela s'ajoutent des conditions météo favorables au maintien des particules fines dans l'atmosphère. Un manque de vent et "une inversion des températures vers le sud" empêchent les polluants de se disperser. "Ces conditions météo sont différentes dans le Bas-Rhin, c'est pour ça que le seuil réglementaire n'y est pas dépassé pour l'instant".

Des transports gratuits à Mulhouse

Les autorités du Haut-Rhin ont donc mis en place une série de mesures pour limiter la pollution de l'air. À Mulhouse, ville particulièrement touchée par le pic, l'Agglomération a décidé de rendre les bus, les tramways et le tram-train (jusqu'à Graffewald) gratuits ce 11 novembre. De son côté, la préfecture du Haut-Rhin a annoncé la limitation de la vitesse maximale de 20 km/h "sur les axes autoroutiers et chaussées à voies séparées".

Des décisions qui devraient limiter la casse avant l'arrivée d'une météo plus "favorable". "Ces mesures permettent de ne pas aggraver le pic de pollution mais c'est l'arrivée d'un épisode de pluie ou de vent qui permettra la fin de l'épisode", précise la spécialiste d'Atmo Grand Est.

Vigilance pour les personnes vulnérables

La situation devrait s'améliorer d'ici lundi, selon les prévisions d'Atmo Grand Est. En attendant, les personnes vulnérables sont appelées à la vigilance. Pour les femmes enceintes, les nourrissons, les jeunes enfants, les personnes de plus de 65 ans, les personnes asthmatiques, ou encore les personnes présentant une pathologie cardiaque ou respiratoire, il est conseillé de "privilégier des sorties plus brèves et celles qui demandent le moins d’effort ", indique la préfecture.

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