"Ni privilégiés ni assistés", les retraités se sont rassemblés un peu partout en France pour dire non à la "baisse de leurs pensions". A Mulhouse, la manifestation a réuni plus de mille personnes, à Strasbourg, ils étaient près de 2000 et environ 600 à Colmar.
"On s'attend à un gros succès", assure Didier Hotte (FO). "Autant qu'en septembre", quand des milliers de retraités avaient manifesté dans tout le pays pour dénoncer la hausse de 1,7% de la CSG - prévue pour 60% d'entre eux à compter de janvier - destinée à compenser la suppression des cotisations chômage et maladie du privé.
Car les premières ponctions se sont fait sentir. Et ont parfois suscité "l'incompréhension" de retraités qui, malgré des pensions inférieures à 1.200 euros par mois, ont dépassé les plafonds (1.841 euros pour un couple) en raison des revenus de leur conjoint et/ou locatifs, explique M. Hotte.
Ils étaient un peu plus de 2.000 à Strasbourg, près de 1.000 à Mulhouse et environ 600 à Colmar... A Tours, entre 2.000 (selon la police) et 3.000 (selon les organisateurs), de 1.000 à 1.500 à Marseille, près de 1.600 personnes (2.300 selon la CGT) à Caen, environ un millier à Dijon, plusieurs centaines dans les rues de Chambéry ou Bourg-en-Bresse, 300 à Reims...
Interpellé mercredi à Tours, Emmanuel Macron a redit qu'il "assumait" ses réformes et a demandé "un effort pour aider les jeunes actifs". "Il y en a qui râlent et qui ne veulent pas comprendre, c'est la France", a-t-il remarqué. "Les efforts, on les a déjà faits et on les demande toujours aux petits", s'est indigné Mohamed Jaafari, 73 ans, lors du rassemblement rémois.
Les motifs de mécontentement se sont accumulés ces dernières années : gel des pensions, suppression de la demi-part des veuves ou encore décalage de la revalorisation des retraites d'octobre 2018 à janvier 2019 pour augmenter le minimum vieillesse.