Comment les enfants réagissent à cette contrainte ? Réponses à chaud, en cette journée de reprise, devant les portes de l'école primaire mulhousienne, Cour de Lorraine.
Comme on pouvait s'y attendre, pour la majorité des enfants: c'est dur, voire très dur.
Ainsi pour Zina, qui porte un masque en tissu fait maison: "Moi ça me donne chaud, j'ai voulu en prendre un en papier mais je savais pas lequel était le bon. Sinon, il y en a d'autres en tissu mais le problème c'est qu'il faut les accrocher avec des fils et c'est pas évident à mettre".

Pour Marion, élève en CM1, reste un peu dubitative mais pour elle, "ça ne s'est pas trop mal passé".
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© Géraldine Dreyer, France Télévisions
Pour cette maman, qui accompagne sa fille à l'école, il a fallu prendre du temps ce matin pour expliquer pourquoi le port du masque s'impose. "Je pense que ça va être dur pour elle. Mais il vaut mieux prendre ses précautions qu’attraper le virus et être malade". Comme elle, les autres parents semblent compréhensifs devant une telle mesure, même si porter le masque n'est pas agréable pour les enfants.
A la sortie des cours du matin, Yossos avoue que "c'était vraiment très dur. On avait très chaud mais personne ne l'a enlevé".
Chaïma, élève en CM2, a fait, elle, une grande découverte: "Je comprends ce qu'ils ont les adultes avec le masque parce qu'ils crèvent de chaud, avec." A la sortie des cours, à midi, forte de sa nouvelle expérience Chaïma réalise qu'en plus il est difficile de se faire comprendre: "C’est dur de parler, la maitresse elle comprend pas ce qu’on dit, c’est dur pour articuler". Même chose pour Shana qui en plus a éprouvé du mal à respirer "mais la matinée s'est bien passée quand même".

Pour Chaïma, élève en CM2, il est difficile de se faire comprendre et d'articuler avec le masque.
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© Nicolas Meyer, France Télévisions
Comme Chaïma, Shana, Marion et de nombreux autres élèves, porter un masque est une première. Tenir toute une journée avec un masque n'est pas évident, et pourtant il va falloir que les élèves s'y fassent. La mesure, applicable ce lundi 2 novembre, risque de s'installer dans la durée, le temps au moins que la situation sanitaire s'arrange au niveau national.