Les actionnaires de PSA ont validé ce lundi 4 janvier 2021 l’union du groupe avec Fiat-Chrysler pour former Stellantis, le quatrième groupe automobile mondial. Sur le site de production mulhousien, les salariés restent prudents quant à l'avenir de leurs emplois.
Après deux ans de préparation, les groupes automobile PSA et Fiat-Chrysler scellent leur union ce lundi 4 janvier. Au cours d'une assemblée générale en ligne, les actionnaires ont validé à plus de 99,8% les trois résolutions concernant la fusion. La date effective de cette fusion doit être annoncée "très rapidement", selon le président du directoire de PSA et futur directeur général de Stellantis, Carlos Tavares.
"J'ai rarement eu le sentiment autant qu'aujourd'hui de vivre un moment d'histoire", a déclaré l'emblématique président du conseil de surveillance de PSA, Louis Gallois, qui prend sa retraite à l'issue de cette fusion.
Les actionnaires approuvent le projet de la #fusion entre @fcagroup et #GroupePSA, qui prévoient de finaliser leur rapprochement le 16 janvier 2021 ? https://t.co/uwYICr52L7 pic.twitter.com/OVN7DnJ7Yx
— Groupe PSA (@GroupePSA) January 4, 2021
Un mariage de raison
Carlos Tavares a justifié l'opération par la nécessité de partager les coûts face à la transition énergétique, et d'avoir une assise mondiale plus équilibrée avec un accès aux marchés américains.
Stellantis comptera plus de 400.000 salariés et abritera dans le même garage 14 marques emblématiques comme Citroën et Maserati, Fiat et Opel, Peugeot et Alfa Romeo, Chrysler, Dodge ou Jeep. Stellantis formera le quatrième groupe automobile mondial en termes de véhicules vendus, et au troisième en chiffre d'affaires derrière le Japonais Toyota et l'Allemand Volkswagen.
Entre espoir et crainte à Mulhouse
Sur le site PSA de Mulhouse, quelque 5.000 salariés travaillent à l'assemblage de la DS 7 Crossback et des véhicules Peugeot 508. Ronald Laventin, syndicaliste CFDT chez PSA Mulhouse voit plutôt d'un bon oeil la fusion, du moins pour l'instant. A terme, d'ici 5 ou 6 ans, il craint cependant la fermeture de petits sites italiens ou même français "parce que PSA est très dans la productivité".
Les salariés mulhousiens resteront vigilants sur le maintien de l'emploi, explique le syndicaliste: "A Mulhouse on espère bien garder l’emploi. On vient juste de se faire réattribuer un véhicule de grande diffusion, la future 308 SW, en plus de ceux qu'on a actuellement". Avec trois véhicules à l'assemblage, l'avenir du site mulhousien semble donc assuré jusqu'à l'horizon 2024-2025.