Stocamine : vers un déstockage du site?

Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, ordonne l’étude d’un déstockage quasi-complet du site Stocamine de Wittelsheim. Les conclusions seront rendues en fin d'année.

Quel avenir pour les 40.000 tonnes de déchets ultimes qui restent dans les galeries de l’ancienne mine de potasse? Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot souhaite étudier la faisabilité technique d’un déstockage quasi complet du site. C'est une avancée très importante pour le député Bruno Fuchs (Modem-LREM). "Cela fait seize ans que nous demandons cette étude, c'est déjà une énorme victoire". Et de regretter que "personne n'ait voulu examiner cette faisabilité jusque là (...) le premier réflexe aurait du être de tout enlever, c'est le scénario le plus simple". 

Un organisme indépendant

Avec Vincent Thiébaut, il avait déjà obtenu le mois dernier la mise en place d’une mission parlementaire sur StocamineLe député du Haut-Rhin se félicite aussi que l'étude soit menée par un organisme indépendant. La préfecture du Haut-Rhin précise les étapes de cette étude commandée par Nicolas Hulot.  Il s'agit d'abord d'expertiser le délai de quinze ans mis en avant par les Mines de potasse d'Alsace pour remonter l'ensemble des déchets (hors bloc 15, incendié en 2012).  


Selon le communiqué de la préfecture, "si ce temps était significativement inférieur à 15 ans, la question de la possibilité de les remonter sans prendre de risque se poserait différemment, tout en prenant sérieusement en compte les risques liés à une intervention dans des galeries dégradées avec des colis en mauvais état". Ensuite, il faudra clarifier les éléments disponibles sur les colis de déchets stockés en précisant leur impact possible sur la nappe en cas d'absence de confinement. Puis évaluer le calendrier de confinement avec le délai de rebouchage des puits afin de mieux comprendre le comportement du stockage à long terme. 


Evaluer le coût

Le ministre de la transition écologique et solidaire s'est engagé à ce que des éléments de réponse soient fournis, si possible, avant la fin de l’année 2018. "Il faut évaluer les risques pour les mineurs aussi, le listing complet des déchets stockés dans les galeries", précise Bruno Fuchs. Il faudra aussi évaluer le coût surtout d'un tel déstockage. Des investissements trop élevés condamneraient les déchets à un confinement définitif. Pour l'instant seules 4000 tonnes de déchets sont sortis de la mine pour être retraités en Allemagne.




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