L'accueil de jour de la résidence de la Weiss a été primé par la fondation Médéric Alzheimer pour son approche originale de la maladie. La méthode consiste à sortir les malades de leur isolement par les sens : le toucher, le goût et l'ouïe notamment.
Un coup de rouleau à patisserie, un coup de pinceau pour vernir un peu, l'air de rien, en fabriquant des bredeles, on sollicite au moins trois de ses sens : la vue pour les couleurs, le toucher et le goût. Cela tombe bien car il paraît que faire travailler ses sens pour lutter contre la maladie d'Alzheimer est une méthode parfaitement indiquée. "C'est stimulant, ça les met en mouvement et c'est valorisant", explique Annabelle Morscher qui travaille comme auxiliaire de vie dans la résidence.
Qu'ils soient en groupe ou seuls, ici, les malades sont pris en charge de façon originale par les aides soignantes, les psychologues ou les auxiliaires d'aide sociale. Nathalie Zimmerlé s'est demandée "comment rentrer en relation avec une personne qui n'arrive plus à verbaliser", elle a donc mis en place il y a trois ans une méthode centrée autour "des activités sensorielles avec le goût, le visuel, l'odorat et le kinesthésique", explique celle qui coordonne aujourd'hui la vie sociale au sein de l'établissement. Une méthode primée en novembre dernier par la fondation Médéric Alzheimer. L'argent reçu permettra d'acheter du matériel et de développer dans l'avenir d'autres activités comme l'équithérapie.