Des jeunes agriculteurs sont réunis à Saint Croix-En-Plaine pour débattre de la réforme de la politique agricole commune (PAC). Ils ont rédigé un texte présentant leurs propositions et leur revendications. Ils espèrent ainsi peser dans les négociations européennes qui commenceront en 2018.
Des jeunes agriculteurs sont réunis à Saint Croix-En-Plaine pour débattre de la réforme de la politique agricole commune (PAC). Ils ont rédigé un texte présentant leurs propositions et leur revendications. Ils espèrent ainsi peser dans les négociations européennes qui commenceront en 2018.
Pour débattre de ce sujet, une quarantaine de jeunes agriculteurs sont arrivés de toute la France mercredi dernier. Ils se sont installés en Alsace, à Saint Croix-En-Plaine. Objectif : définir les contours d'une profession en crise et faire des propositions. Certains pensent par exemple qu'il faudrait faire attention de ne plus trop dépendre des aides de la PAC dans l'avenir.
Le texte définitif, issu de leur refexion, sera envoyé au Ministère de l'agriculture dans les prochaines semaines. Les négociations de la nouvelle PAC commenceront en 2018, le Parlement européen, lui, devra légifèrer en 2020.
Trop d'aides #PAC sont perçues par des rentiers. L'Europe doit définir l'agriculteur actif pour cibler ceux qui exercent le métier pic.twitter.com/yLupZJXMhX
— Jeunes Agriculteurs (@JeunesAgri) 4 novembre 2016
En fin de journée vendredi, Les jeunes agriculteurs ont fait parvenir un communiqué aux rédactions. Ils y précisent les trois chantiers prioritaires qu'ils veulent inscrire dans le calendrier des négociations de la nouvelle PAC. Voici un extrait de ce texte :
"La priorité n°1 est que la PAC puisse répondre aux enjeux de l’emploi et de renouvellement des générations en agriculture sur des exploitations de type familial, viables, vivables et transmissibles. Pour cela, le syndicat demande la mise en place d’une définition contraignante de l’agriculteur actif au niveau
européen, pour un meilleur ciblage des aides. Cette définition doit être basée sur des critères de revenu, de temps de travail et exclure les personnes percevant une pension de retraite.
Deuxièmement, Jeunes Agriculteurs estime que la PAC doit prémunir les agriculteurs de la volatilité des prix auxquels ils sont exposés. Pour cela, il faut envisager la mise en place de contracycliques (aides variant en fonction des prix) et développer les outils assurantiels.
Enfin, la troisième priorité est la mise en place d’un nouveau pacte alimentaire européen pour protéger les ressources et favoriser la sécurité, la diversité et la qualité alimentaire. Pour cela, Jeunes Agriculteurs prône la mise en place d’une politique basée sur des objectifs de résultats et non de moyens."