Qu'est-ce qu'une forêt comestible ? Des lycéens ont planté leurs premiers arbres fruitiers dans l'école

Des élèves du lycée Charles de Gaulle, à Chaumont (Haute-Marne), ont planté ce mardi 13 février des arbres fruitiers dans leur établissement, avec l’aide de lycéens en aménagement paysager. Première étape d’un projet qui vise à créer une forêt comestible à destination des futurs élèves.

Couper les racines correctement, ne pas abîmer les branches, placer le tuteur et planter l’arbre au bon endroit… Autant de paramètres dont ont dû s’assurer les lycéens - plus ou moins novices en jardinage, des établissements du paysage et de l’horticulture de Fayl Billot et de Charles de Gaulle à Chaumont, en Haute-Marne.

C’est dans l’enceinte de ce lycée que 85 arbres fruitiers et arbustes ont été plantés par les élèves, ce mardi 13 février. Le projet ? Créer une forêt comestible autour de l’internat. Dans quelques années, ces plantations deviendront une source de fruits consommables par les élèves. “On ne peut pas être plus près. On a une cuisine ici à quelques mètres”, illustre Florian Chevillot, professeur encadrant en aménagement paysager. 

On pourra dire que ce sont nos fruits et je trouve ça très bien et important de pouvoir s’approvisionner, surtout avec les problèmes climatiques. On sait qu’on le fait pour les générations futures, on améliore en quelque sorte leur avenir à eux.

Louisa Masselot, 16 ans, en 1ère arts appliqués au lycée Charles de Gaulle

Des élèves engagés de A à Z

Dans ce projet débuté il y a six mois, les élèves ont eu un rôle important à jouer, notamment lors de réunions communes : ils ont proposé des idées, ont échangé sur les plants à choisir, les variétés, leur diversité ou leur emplacement. “Une forêt comestible, ce n’est pas dans tous les lycées ! On sort du cadre scolaire et ça donne envie de participer et de faire aboutir le projet”, se réjouit Léa Jourand, membre du Conseil de la Vie Lycéenne (CVL) du lycée chaumontais, à l'initiative, avec les éco-délégués, de cette idée.

Ce mardi matin, ils étaient encore mobilisés par petits groupes pour effectuer la première phase de plantation. “Le but c'est de transmettre nos connaissances à ceux qui ne sont pas du tout dans cette filière. Ils se sont portés volontaires, c’est sympa de leur part”, avance Sacha Sergent, en Terminale aménagement paysager à Fayl Billot et reconverti pour la journée en professeur. Un rôle qui fait d’ailleurs partie d’un exercice d’évaluation pour cette filière en bac professionnelle qui devra dans quelques temps être capable d’encadrer une équipe. 

Un vaste éco-système

Outre les fruits, des plantes aromatiques seront aussi mises en terre dans les années à venir, une fois que les arbres les plus imposants auront commencé à pousser et à créer une atmosphère ombragée apte à lutter contre les périodes de sécheresse. L’objectif est également que la forêt devienne un lieu de vie agréable pour les élèves et le personnel du lycée.

“C’est hyper innovant et c’est un super beau projet !”, ajoute Lilo Fratila, éco-déléguée en Terminale arts appliqués, quelque peu déçue à l’idée de ne pas pouvoir regarder les plants grandir. “Peut-être qu’on reviendra pour voir comment ça évolue”, glisse-t-elle toutefois.