REPLAY - "Devenir de Gaulle" : trois raisons de regarder le documentaire sur le côté rebelle du jeune Charles de Gaulle

Si je vous dis de Gaulle, vous répondez Appel du 18 juin, Seconde Guerre mondiale, général, président, le Grand Charles. Mais vous pensez rarement enfance, adolescence et rébellion. Voici trois raisons de regarder "Devenir de Gaulle" de Xavier-Marie Bonnot.

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Cinquante ans tout juste après sa mort, les documents et documentaires sur le général de Gaulle ne manquent pas. Devenir de Gaulle de Xavier-Marie Bonnot propose de découvrir l'enfant qu'a été Charles, puis l'adolescent et enfin le jeune adulte, soldat de métier. Voici trois bonnes raisons de regarder le général sous un autre angle.  Devenir de Gaulle : un documentaire à découvrir en replay. 

1. Parce qu'on oublie qu'il a aussi été un enfant

Les images sont peu communes. On y découvre Charles au milieu de sa fratrie dans un portrait de famille accroché au mur de la maison de son enfance, au 9 rue Princesse à Lille.
On y voit aussi les petits soldats de plomb avec lesquels il a joué. Mais il fallait jouer avec ses règles : il choisissait toujours les soldats français, dont il prenait le commandement et il n'aimait pas perdre. Gare aux insoumis. A force de devoir être toujours vaincus, les autres finissaient par ne plus vouloir jouer avec lui. Mauvais joueur, emporté, c'est peut-être dès ces moments-là qu'il a appris à gérer solitude et force de caractère. Marie Lefebvre, directrice de la maison natale de Charles de Gaulle dit de lui : "Il était turbulent, indiscipliné (....) avec un caractère bien trempé." Un mini Charles avec déjà tout ce qui feront ses qualités futures d'officier.

Mais c'est avec son père qu'il apprend les valeurs qui seront les siennes. Fervent catholique, Henri de Gaulle est enseignant au collège Stanislas des Jésuites à Paris. Charles y sera son élève. Il lui transmet une certaine haine des Prussiens, qui ont annexé l'Alsace et la Moselle. Et lui inculque le rejet de la division ainsi que le refus de l'antisémitisme. Sous l'influence du Lorrain patriote Maurice Barrès. Les piliers sont établis.


2. Parce que tout petit déjà il savait ce qu'il voulait 

Rendre sa grandeur à la France, prendre une revanche sur les Prussiens, sont des idées dans l'air du temps. Le jeune de Gaulle ne se contente pas d'y penser.
Il apprend la langue et la culture allemande et devient élève officier à Saint-Cyr l'Ecole. Affecté, dès sa sortie de l'école, au 33e RI d'Arras, il y rencontre Pétain qui en tient le commandement. Son destin militaire se met en marche.

L'autre facette du grand homme, c'est l'écriture. Comme de nombreux jeunes hommes issus de la bourgeoisie, il aspire à devenir écrivain. En 1908, il écrit un poème Je voudrais qui commence par ces vers : "Quand je devrai mourir, j’aimerais que ce soit Sur un champ de bataille [...]", qu'il signe de son pseudonyme et anagramme Charles de Lugale. Il publie dans le Journal des aventures de terre et de mer un roman intitulé La fille de l'Agha. On est loin de la rédaction de Vers l'armée de métier et plus tard de ses récits de guerre et d'homme politique : Mémoires de guerre, et de Mémoires d'espoir, oeuvres de toute une vie. Officier stratège et écrivain, ses deux eux rêves d'enfants devenus réalités.


3. Parce que toutes les raisons sont bonnes pour s'intéresser au grand homme

Le réalisateur Xavier-Marie Monnot fait parler les historiens et nous montre comment, de publications en rencontres, d'articles en convictions, le jeune de Gaulle, soldat mais aussi capable, à force de conviction, de se rebeller face à son état-major qui continue de prôner des stratégies dépassées, se crée un nom puis une place, dans les plus hautes sphères militaires et politiques. Paul Reynaud le nomme au printemps 1940 sous-secrétaire d’Etat chargé de la Défense nationale et de la Guerre. L'invasion de la Belgique puis de la France par l'Allemagne de Hitler et le discours du 17 juin 1940 de Pétain précipitent son destin. L'homme se rebelle et se lance s'abord seul dans la bataille dont il a toujours rêvé. 
Seul contre tous, il l'était déjà dans ses jeux d'enfants, fort de ses convictions, il l'était aussi grâce à l'héritage paternel et l'expérience militaire et politique qu'il a acquise. Le reste est entré dans l'Histoire.
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