Jeudi 19 janvier, l’hôtel de ville de Chaumont, le Conseil Départemental et la préfecture ont été ponctuellement privés d’électricité. Il s’agirait de coupures volontaires menées par les syndicats d’Enedis pour protester contre la réforme des retraites.
Dès leur prise de service ce jeudi 19 janvier, les agents de la ville de Chaumont sont plongés dans le noir. L’électricité a été coupée sans raison apparente, obligeant le personnel à télétravailler. Le courant ne reviendra qu’en fin de matinée, aux alentours de 11 heures.
Au Conseil Départemental de Haute-Marne, même constat. Le courant est coupé vers 6 heures du matin, avant d’être rétabli entre 9 et 10 heures. La cité administrative de la Préfecture, les bureaux de la Région et les services départementaux de l’Education nationale subissent aussi des coupures en début de journée.
Pour beaucoup, pas de doute : ce sont les syndicats d’Enedis qui sont à l’origine des coupures. En plongeant les administrations et les services publics dans le noir, ils exprimeraient leur désaccord face à la réforme des retraites annoncée par le gouvernement.
« Les coupures ont été ciblées sur des bâtiments publics sans pour autant porter atteinte aux riverains, confie un agent de l’agglomération de Chaumont, ce qui laisse penser à une coupure sur les installations de haute tension accessibles uniquement par des agents Enedis habilités. »
Rapidement, Enedis confirme l’hypothèse d’une action ciblée. L’entreprise de distribution d’énergie condamne alors publiquement les faits : « Enedis respecte bien évidemment le droit de grève mais condamne fermement tout acte de malveillance sur le réseau public de distribution d’électricité, qui ne reflète en aucun cas ses valeurs de service public. »
Enedis a déposé plainte auprès des services de police et de gendarmerie. A la mairie de Chaumont, un audit interne pourrait être réalisé pour déterminer les circonstances exactes des coupures.
Un simple incident à Langres ?
A Langres, c’est aux alentours de 15 heures ce jeudi 19 janvier que le courant se coupe. 35 foyers du centre historique, privés d’électricité, se questionnent alors sur le lien avec le mouvement de grève.
« Il s’agit là d’un incident sur le réseau basse tension, affirme Aurore Berger, directrice de cabinet et de la communication chez Enedis Champagne-Ardenne. Les chutes de neige importantes ont fragilisé les installations. Un réseau provisoire a été déployé en attendant une intervention définitive. »