A Violot, près de Langres, en Haute-Marne, la start-up Pangolin fabrique depuis début 2020 des gilets pare-balles flexibles et adaptés à toutes les morphologies. Une technologie qui a aussi séduit l'armée ukrainienne.
Dans un hangar au milieu de la campagne haut-marnaise, à Violot près de Langres, la machine à coudre d'Omar Abdelhamid tourne à plein régime. Moins de cinq minutes pour parfaire les coutures d'un des gilets pare-balles fabriqués par la start-up Pangolin, dont il est un des associés fondateurs. A première vue, le geste est maîtrisé et la routine bien en place, après toutefois quelques premiers essais infructueux.
Dans un premier temps, nous avons cassé quelques machines à coudre ! Ce sont des fibres qui ne sont pas faites pour être perforées, par principe (elles servent à fabriquer des gilets pare-balles), alors il a fallu contacter des personnes spécialisées dans les machines à coudre, et essayer de coudre couche après couche.
Omar Abdelhamid, associé fondateur de l'entreprise Pangolin
Parmi les clients d'Omar Abdelhamid et ses associés : l'armée ukrainienne. Elle a été séduite par la technologie proposée par la start-up haut-marnaise.
Des gilets plus flexibles
La priorité de la start-up était de créer des gilets portables au quotidien et qui n'encombrent pas leurs propriétaires.
Acheter une protection très efficace, mais lourde, inconfortable et épaisse et qui ne s'adapte pas à la morphologie, c'est comme si on achetait rien, puisque les gens ne vont pas porter cette protection. Nous, nous avons travaillé dur sur la question du confort de l'utilisateur.
Benjamin Delcourt, président de la société Pangolin
Les matériaux utilisés sont européens, notamment pour faciliter l'approvisionnement. "On l'a vu au moment du déclenchement de la guerre en Ukraine, relate Benjamin Delcourt, président de la société, on ne pouvait travailler qu'avec les fournisseurs avec lesquels nous avions des relations longues, et ils étaient uniquement européens".
Depuis la création de la start-up Pangolin il y a presque trois ans, 2000 gilets pare-balles ont été distribués, en grande majorité à la police municipale, la gendarmerie, la protection privée et les personnels du ministère de l'intérieur.