Haute-Marne : il menace d'incendier sa maison et de tuer son fils, le GIGN intervient à Joinville

Ce vendredi 8 janvier, le GIGN est intervenu à Joinville en Haute-Marne. Un père de famille menaçait de mettre fin à ses jours, de tuer son enfant, et d'incendier sa maison. L'intervention a pu permettre l'interpellation du forcené. 

Vent de panique et de stupeur à Joinville en Haute-Marne, ce vendredi 8 janvier. Le GIGN a été appelé en renfort devant une situation d'urgence mettant en scène un père de famille. Ce dernier menaçait de tuer son fils et de mettre le feu à sa maison. Mécontent d'une décision des services sociaux, qui lui demandait de placer ses enfants. Le couple n'avait pas remis son dernier enfant âgé de 6 ans aux services sociaux. Et l'homme menaçait de s'en prendre à sa vie. Il a été interpellé par les gendarmes, ainsi que sa femme, vers 4h30 du matin après d'âpres négociations et sans blessures.  

L'homme était connu des services sociaux, il était très "perturbé psychologiquement" confirme le maire de Joinville, Bertrand Ollivier, présent sur place. Tout a commencé en fin d’après-midi jeudi 7 janvier, lorsque les services sociaux sont venus appliquer une décision de justice qui exigeait un placement de leurs trois enfants. Le couple a refusé d’obtempérer. C’est là que la situation a dégénéré. Le forcené avait le sentiment d'être persécuté. L'un des enfants, âgé de six ans, était présent au domicile du couple au moment de l'intervention, déclenchée jeudi 7 janvier à 18h. L'homme a alors menacé d'attenter à la vie de cet enfant et de sa femme. Le dénouement a eu lieu à 4h30. Le GIGN s'est félicité de cette intervention sans heurts sur sa page Facebook.

Le dispositif audacieux du GIGN, basé sur la surprise et la fulgurance, a permis d'extraire l'enfant et sa mère et d'interpeller quasi simultanément le père, tous sains et saufs, alors que ce dernier tentait d’embraser l'intégralité du domicile qu'il avait préalablement piégé et arrosé d'essence. 

GIGN

"J'étais sur place, raconte le maire, le GIGN est arrivé vers minuit depuis Paris. Il y a eu une négociation. Je salue leur travail professionnel. Il fallait qu'il soit présent. La suite aurait pu être dramatique. Il avait aspergé sa maison d'essence. Ils sont intervenus en quelques secondes et il a aspergé un militaire du GIGN, qui a été brûlé au bras. L'homme était déterminé et dangereux. Il a une cinquantaine d'années, ancien militaire d'origine kosovare, pas bien intégré". Au total, 25 militaires du GIGN ont été déployés, étant donné le contexte. 

Une détonation entendue à des kilomètres à la ronde

Un enchaînement malheureux qui heureusement se termine bien. Mais "ça se joue à quelques secondes, précise le maire. C'est une maison dans le vieux Joinville en pleine rénovation. Il reste des maisons mal entretenues, avec des propriétaires qui louent des maisons de ce genre". L'endroit n'est pas facile d'accès, il s'agit de l'impasse des Traux, près de la rue des Chanoines. Selon nos informations, un voisin a été exfiltré et a prêté sa maison pour surprendre le forcené qui n'était pas armé. Joinville était silencieuse, "et dans nos rues, le bruit est décuplé, j'étais à 70 mètres du lieu, j'entendais les mouvements. L'homme était à l'affût des bruits"

Tout le monde avait en tête ce qui s'est passé dans le Puy-de-Dôme, le 23 décembre 2020. Un homme retranché avait tiré sur des gendarmes, en tuant trois et en blessant un quatrième. Lors de cette intervention à Joinville, il y a eu une forte détonation, entendue à deux kilomètres à la ronde et les hommes du GIGN sont arrivés à entrer dans la maison. Le père de famille a d'abord résisté, il était vif malgré l'heure tardive. Ils ont sorti l'enfant et neutralisé l'homme.

Evidemment très perturbé, l'enfant a été placé auprès des services d'aide à l'enfance du conseil départemental. Les pompiers ont donné les premiers soins. Il fallait également éviter l'incendie et le dispositif mis en place a été qualifié d'"impressionnant" par le maire de Joinville.

Le couple a été placé en garde à vue pour menace de mort et séquestration. Selon l’expertise réalisée, l’homme souffre de graves troubles psychiatriques. C’est d’ailleurs pour cela que la garde des enfants allait lui être retirée. L’enquête se poursuit mais l’absence de discernement du père est d’ores et déjà établie. Il va donc être placé en hôpital psychiatrique et ne fera pas l’objet de poursuites pénales, contrairement à la mère. La commune de Joinville a dû couper le gaz et une centaine de foyers ont été impactés, dont une boulangerie qui a perdu sa journée. Le gaz ne devait être rétabli que dans la soirée de vendredi pour les habitants. 

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