Un cacatoès égaré vient de retrouver son maître ce lundi 22 juillet. L'action du gérant d'une fourrière à Saint-Dizier (Haute-Marne), bien aidé par la presse locale, a été déterminante.
Perdu, mais retrouvé ce lundi 22 juillet 2024. L'histoire du jour concerne un cacatoès. Un volatile originaire d'Océanie, mais dont la bague d'identification à la patte indique un maître autour de Saint-Dizier (Haute-Marne).
Revenons au milieu de la semaine passée. Il fait beau, il fait chaud, pas un nuage, ou plutôt si : quelle est cette drôle de forme blanche dans le ciel bragard ? Un Cacatua alba, la forme latine savante du plus connu cacatoès blanc.
L'attraper, un "vrai coup de chance"
C'est là où intervient Frédéric Mayeur, le gérant de la fourrière O'Look Toutou. Il a tout raconté à France 3 Champagne-Ardenne. "On l'a récupéré mercredi alors qu'il volait dans Saint-Dizier."
Mais comment on l'attrape ? Eh bien ce fut toute une histoire. Et surtout "un sacré coup de chance. Il s'était perché sur une branche, côté rivière. Il a fallu que je descende dans l'eau avec une épuisette. Il s'est envolé avant de se poser à la cîme de l'arbre. J'ai dû secouer le tronc et jeter des bouts de bois en l'air."
J'ai avancé vers lui en lui tendant la main droite, et en répétant coco, coco, coco.
Frédéric Mayeur, gérant de la fourrière O'Look Toutou
Ce n'est qu'alors qu'il s'est reposé, cette fois-ci "à hauteur d'homme. J'ai avancé vers lui en lui tendant la main droite, et en répétant coco, coco, coco. Il la regardait, ma main droite." C'est ce qu'il appelle parler le perroquet (ou perruche, cacatoès...). "De la main gauche, je l'ai alors attrapé. J'ai eu un gros coup de chance." C'était son premier cacatoès (il avait déjà capturé un perroquet gris du Gabon et des perruches).
Il n'a pas du tout été gentil. Il m'a blessé.
Frédéric Mayeur, gérant de la fourrière O'Look Toutou
Mais la lutte fut homérique. "Il n'a pas du tout été gentil. Il m'a blessé. Avec son bec, il m'a pincé plusieurs endroits de la main, jusqu'au sang. Mais je ne l'ai pas lâché."
La presse locale au secours du cacatoès
Le cacatoès a séjourné quatre jours durant chez les Mayeur. Lesquels n'ont pas voulu ébruiter sa capture sur les réseaux sociaux. Tout le monde le leur aurait réclamé... "Récupérer un oiseau comme ça gratuitement ? On aurait été harcelé." (voir la fourrière sur la carte ci-dessous)
Le Journal de la Haute-Marne (JHM) a publié en fin de semaine un article sur le sujet. C'est "grâce à lui qu'on a retrouvé le propriétaire", confie Frédéric Mayeur. Il était expressément précisé qu'il faudrait rapporter des preuves de la possession du volatile : documents officiels, photographies de famille, etc. Ce que le monsieur a ramené à la fourrière dès potron-minet, ce lundi.
Le prénom de ce volatile si vif ? Coco. La chance a souri jusqu'au bout : c'est ainsi que sans même le savoir, le gérant de la fourrière a pu l'amadouer en répétant ce qui était en fait son prénom, avant de l'attraper. "C'est trop fort..." Tout est bien qui finit bien.