Sûreté nucléaire: pas d'arrêt de centrales, mais des milliards à investir.Nogent-sur-Seine et Chooz sont concernées
La centrale nucléaire de Chooz ( Ardennes)
Les exploitants des installations nucléaires ont six mois pour présenter les mesures à mettre en oeuvre afin de renforcer la sécurité. Les 2 centrales nucléaires de Champagne-Ardenne sont concernées en particulier en cas d'inondation
L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a remis au Premier ministre l'audit de sûreté demandé après la catastrophe de Fukushima au Japon.
Les exploitants des installations nucléaires ont six mois pour présenter les mesures à mettre en oeuvre afin de renforcer la sécurité.
<< Voir le reportaage de Sarah Nuyten et Xavier Claeys
Renforcer la sécurité, pour assurer les fonctions fondamentales des sites même en situation extrême
Toutes les centrales sont concernées, dont celles de Chooz et de Nogent-sur-Seine, en Champagne-Ardenne. Ces deux centrales présentent des risques en cas d'inondation
L'Autorité de Sûreté Nucléaire souhaite que les exploitants lui soumettent pour le 30 juin 2012, un "noyau dur", qui, pour chaque centrale, identifierait les dispositions à mettre en place en termes de matériel et d'organisation.
Ce "noyau dur" devra notamment comprendre un centre de commandement et de communication "bunkerisé", ainsi qu'un groupe électrogène et une alimentation en eau "d'ultime secours".
Des mesures qui se traduisent par des investissements massifs.
Le président de l'ASN, André-Claude Lacoste, a évoqué des "dizaines de milliards d'euros" d'investissement .
"Nos premières estimations montrent qu'on devrait rester dans une fourchette de 40 à 50 milliards d'euros."
"Si des exploitants, EDF ou un autre, jugent que ce qu'on demande est tellement onéreux, à eux de voir si l'exploitation en vaut encore la peine"
"Pas de marchandage en matière de sureté nucléaire", a dit Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie .
Cela se traduira au total par "moins de 2% d'augmentation des factures d'électricité"
sur l'ensemble des dix ans de travaux, a précisé le ministre de l'Industrie et de l'Energie Eric Besson.