Et si le Parlement européen partait ?

Après le vote de plusieurs amendements anti-Strasbourg, le possible départ des 754 eurodéputés inquiète.

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Strasbourg : et si le parlement partait ?

Lors de la session plénière d'octobre, 518 eurodéputés sur 700 présents ont voté pour cinq amendements remettant ainsi en cause le siège du Parlement européen à Strasbourg. La perte est estimée aujourd'hui à 20 millions d'euros pour l'économie locale.

Lors de la session plénière d'octobre, 518 eurodéputés sur 700 présents ont voté pour cinq amendements demandant "un siège unique" et remettant ainsi en cause le siège du Parlement européen à Strasbourg. La perte est estimée aujourd'hui à 20 millions d'euros pour l'économie locale.

Front uni pour défendre Strasbourg

Dans un communiqué commun, Joseph Daul, Catherine Trautmann et Roland Ries demandent le respect des traités.

Le président du groupe PPE, la présidente de la délégation socialiste au Parlement Européenn et le maire PS de Strasbourg estiment que la défense du siège du Parlement européen à Strasbourg nécessite de parler d’une seule et même voix.

Le texte du communiqué commun :

"Face aux énormes moyens déployés par la campagne "One Seat" anti-Strasbourg, recyclant des arguments qui sont les mêmes depuis 20 ans, nous tenons à réaffirmer en premier lieu notre attachement au respect du droit et des traités.

L’intérêt suprême de la vocation européenne de Strasbourg, souligné encore une fois par le communiqué du Ministre des Affaires européennes Bernard Cazeneuve au nom du gouvernement, doit transcender les approches partisanes, car c'est bien de la présence d'une institution de l'Union européenne sur le sol de la France dont il s'agit.

A ce titre, on ne peut que déplorer les quelques initiatives locales et individuelles qui ne s’inscrivent pas dans la dynamique collective de défense de Strasbourg, capitale européenne.

Nous avons cependant toute confiance dans le sens des responsabilités des uns et des autres pour que toutes les forces soient rassemblées dans la bataille que nous avons à mener.
Plus nous serons cohérents, plus nous aurons de poids dans un débat qui est loin de connaître son terme.

Cette campagne nuit à Strasbourg et se retourne contre le Parlement lui-même, puisque les actions qu'elle met en œuvre nuisent à l'image même de cette institution et sont contestables y compris devant la cour de justice.
Nous n’avons de cesse de nous mobiliser et continuerons de le faire tant au niveau local qu’aux niveaux national et bien sûr européen."

Catherine Trautmann défend Strasbourg