Alors que se tenait une réunion de la CLIS, des opposants à la centrale ont rappelé aux élus de gauche leur promesse
Quel avenir pour Fessenheim? Au lendemain des élections législatives qui ont consacré la majorité de la gauche à l'Assemblée Nationale, les militants anti-nucléaires sont bien décidés à faire entendre leur voix et à accélérer le calendrier gouvernemental. La fermeture de Fessenheim était une promesse de campagne de François Hollande.
Cet après-midi, les opposants ont manifesté en marge d'une réunion de la Commission locale d'information et de surveillance (CLIS) qui s'est réunie à la Préfecture de Colmar. C'est la 5e protestation de ce type en un an.
Une action qui intervient alors que deux incidents mineurs ont été déclarés depuis début juin à la centrale, selon EDF qui écarte par ailleurs toute conséquence pour la sûreté des installations ou l'environnement.
Le dernier en date, constaté le 5 juin, concernait un réglage inadapté sur une vanne dans le bâtiment du réacteur numéro deux. Cette vanne située sur un circuit de prélèvement d'eau du circuit primaire permet de réaliser des analyses chimiques, précise EDF dans sa lettre hebdomadaire d'information.
Le mauvais réglage a été immédiatement corrigé, mais l'Autorité de sûreté nucléaire a classé cet incident au niveau 1 de l'échelle INES, qui en compte 7, car "le délai imposé par nos règles d'exploitation pour corriger cet écart avait été dépassé." Selon un porte-parole de la centrale, la vanne n'avait pas été correctement fermée lors d'opérations de maintenance, en février.
L'autre incident évoqué par EDF était un "écart à nos règles de maintenance", constaté sur des connecteurs de câbles électriques situés en zone nucléaire, et qui a été corrigé. L'incident a été classé au niveau 0 de l'échelle INES. Ces deux anomalies surviennent après un précédent incident de niveau 1, survenu le 28 mai : il s'agissait d'une anomalie sur une partie des outils de régulation du réacteur numéro 2.
Doyenne des centrales nucléaires en activité, Fessenheim est dans le collimateur des écologistes et de nombreux élus, en raison de sa "vétusté" et de son exposition aux risques sismiques et d'inondation. Le président François Hollande s'est engagé durant sa campagne à fermer la centrale d'ici 2017. L'installation aura alors quarante ans.
Avec AFP
L'avenir Fesseneim en question
Le reportage de M. Coulon, D. Gerner et A. AminL'avenir de la centrale nucléaire de Fessenheim... par France3Alsace Interviews des personnalités en cliquant sur subtitles