La ministre chargée de l'Economie numérique de l'Innovation et des PME a regretté une annonce prématurée de fermeture
"On peut regretter que le groupe n'ait pas attendu la réunion du comité central d'entreprise prévue mercredi pour annoncer ce qu'il a annoncé hier", a déclaré Fleur Pellerin à l'Assemblée nationale en réponse à une question de la députée UMP des Ardennes Bérengère Poletti.
Electrolux a annoncé lundi, lors de la publication de ses résultats financiers trimestriels, son intention de céder ou fermer dans les deux ans son usine de lave-linge à Revin (Ardennes), provoquant la grève des 419 salariés et un tollé parmi les élus locaux.
"Sachez cependant que depuis des mois, un travail s'était engagé à travers les
organisations syndicales pour trouver un avenir au site", a indiqué Mme Pellerin.
"Le gouvernement reste pleinement mobilisé auprès de tous les élus locaux pour
trouver des solutions permettant de maintenir l'activité industrielle du site",
a-t-elle ajouté.
Le groupe a précisé qu'il allait débuter une consultation avec les représentants
du personnel et "consacrer les deux ans à venir à la recherche d'un repreneur présentant
un projet industriel pérenne pour le site". Durant cette période, Electrolux s'est engagé à ne procéder à aucun départ contraint de salariés.
L'usine de Revin avait été touchée en 2010 par la délocalisation de la production
de Faure, la marque d'entrée de gamme des lave-linge d'Electrolux, vers le site
d'Olawa en Pologne. Elle conservait les marques Electrolux et AEG qui vont donc
aussi migrer vers la Pologne.