Le tribunal de Troyes fait preuve de clémence au vu des peines requises
Ouverture du procès des militants de Greenpeace
Les militants qui ont démontré la mauvaise protection des centrales nucléaires sont arrivés ce matin à pied, au tribunal de Troyes. Ils risquent une peine allant jusqu'à 5 ans de prison, et 75 000 euros d'amende.
Le tribunal de Troyes a requis 4 à 6 mois de prison avec sursis contre les militants de Greenpeace.
Les peines encourues, allaient jusqu'à 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende, mais au final les peines demandées font preuve d'une certaine clémence
Ce matin, les 9 militants (6 femmes et 3 hommes âgés de 22 à 60 ans) qui avaient réussi le 05 Décembre dernier, à monter sur le dôme d'un des deux réacteurs pour déployer une banderolle, sont arrivés à pied jusqu'au tribunal, dans une apparente décontraction.
Aujourd'hui, ils comparaissaient devant le tribunal de Troyes pour "violation de locaux professionnels et dégradation en réunion d'un bien d'utilité public" et certains d'entre eux, pour " refus de prélèvement d'ADN" ce qui est passible d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende.
Greenpeace a réussi par ce coup d'éclat à démontrer que les centrales nucléaires françaises, lieux stratégiques pour d'éventuels actions terroristes, étaient bien mal gardées puisqu'il était possible d'y entrer sans que personne ne vienne s'interposer. En mettant en exergue, une faille dans la sécurité des centrales, Greenpeace estime donc avoir rendu service à l'Etat ainsi qu'à EDF.
L'avocat de Greenpeace, Me Alexandre Faro a plaidé la relaxe et tenté de minimiser les faits. Pour les 5 militants qui ont refusé un prélèvement d'ADN, le procureur a requis, en plus, 1000 euros d'amende.
Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 21 Février prochain.
Deux autres activistes, qui eux, sont entrés dans la centrale de Cruas, en Ardèche, seront jugés le 24 Janvier, au Tribunal de Privas.
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