Jarville - Un an de prison pour séquestration

Elle a été prise au piège par ses agresseurs, sur la foi d'une rumeur imbécile

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Mercredi 22 août, les cinq individus ayant séquestré et battu une jeune vandopérienne de 20 ans le 17 juillet 2012 sont passés en jugement devant le Tribunal de Grande Instance de Nancy

La Cour devait à l'origine se prononcer le 20 juillet 2012, mais les avocats des prévenus avaient demandé le report du jugement pour pouvoir préparer leur défense. C'est donc mercredi 22 août que la sanction est tombée. Lors de l'audience, les avocats des prévenus ont tenté de se rejeter mutuellement la plupart des faits reprochés à leurs clients.

L'une des femmes présentées devant le juge a été relaxée, les autres ainsi que leurs compagnons masculins ont été condamnés à un an de prison ferme.

Retour sur les faits:

Mardi 17 juillet 2012 c'est un véritable guet-apens qui s’est déroulé à la mi-journée dans un appartement, rue de la gare à Jarville. Une jeune fille de 20 ans, originaire de Vandoeuvre, s’y est rendue à l’invitation d’une connaissance pour “s’expliquer avec son ex petit-ami”.

Sur place, la jeune femme est accueillie par cinq personnes : l’ex petit-ami âgé de 20 ans, trois individus âgés de 18, 25 et 28 ans (deux filles, un garçon) et une femme de 31 ans. Trois d’entre eux la rouent de coups de poings, de coups de pieds et la frappent avec une laisse pour chien et un poing américain. Les autres filment la scène avec leur téléphone portable et auraient envisagé de diffuser la vidéo sur Internet. L’ex petit-ami pendant ce temps s’est emparé du téléphone portable de la jeune femme et en a retiré la carte Sim pour l’empêcher de prévenir les secours.

Mais la victime possédait un second portable, ce qui lui a permis, après deux heures de violences subies, d’envoyer un message à son compagnon qui prévient immédiatement les forces de l’ordre. La police, rapidement sur place, interpelle les cinq individus. Placés en garde à vue et confrontés aux enregistrements, ils ont fini par reconnaître les faits.

D’après les premiers éléments de l’enquête, la jeune femme serait à l’origine d’une rumeur : “son ex petit-ami l’aurait violée et elle serait tombée enceinte”. Bien qu’elle n’ait déposé aucune plainte à ce sujet, les agresseurs voulaient la filmer démentant cette rumeur.

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