L'entreprise de fabrication de mâts d'éclairage et de transport d'énergie devant le tribunal de commerce de Troyes.
Le tribunal de commerce de Troyes examinait ce mardi matin la situation de cette entreprise de Saint-André-les-Vergers (Aube) qui compte 530 salariés et qui réclame le dépôt de bilan.
L’audience de ce mardi a duré environ 1h30 à huis clos. Le tribunal a entendu les dirigeants, les représentants du comité d’entreprise, puis les représentants du groupe italien Tecnopali qui détient Petitjean depuis 2005.
La trésorerie de l’entreprise est défaillante au point que les salaires ne pourraient être versés au mois de novembre. Par ailleurs, tout un atelier qui occupe actuellement 60 personnes (atelier galvanisation) serait en arrêt car il n’est plus aux normes. La direction de l’entreprise n’a pas souhaité s’exprimer sur ces difficultés. En revanche, l’avocat des salariés nous confie son analyse : « C’est un défaut d’investissement de l’actionnaire italien. A partir du moment où vous n’investissez plus, l’outil de production n’est plus concurrentiel vis-à-vis des autres sociétés ».
Le Comité d’Entreprise estime qu’il y a là une opportunité, si une période de redressement judiciaire s’ouvre pendant six mois. Quatre repreneurs potentiels seraient sur les rangs, et les salariés eux-mêmes ont leur petite idée.
Le délégué syndical Christophe Piat évoque une reprise de la société par les salariés sous forme d’une SCOP (Société Coopérative et Participative).
La décision sera rendue au Tribunal de commerce de Troyes ce jeudi à 11h00.