La source des émissions sans doute à Budapest

Des taux inhabituels d'iode radioactif ont été détectés dans le nord de la France.

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Ardennes : Légers taux d'iode radioactif détectés

Les niveaux les plus élevés (5,7 ?Bq/m3 à Charleville-Mézières, 4,9 ?Bq/m3 à Orsay et 12 ?Bq/m3 au Vésinet) ont été relevés les 9 et 10 novembre.

La source de l'émission d'iode-131, un élément radioactif, détecté le 11 novembre

dans l'atmosphère dans plusieurs pays européens, a été identifiée, probablement

en Hongrie, dans un institut de Budapest, selon l'Agence internationale

de l'énergie atomique (AIEA).

"L'AIEA a été informée par l'Autorité de l'énergie nucléaire de Hongrie que l'iode-131

détecté dans l'atmosphère en Europe était probablement dû à une fuite provenant

de l'Institut des Isotopes, situé à Budapest".

Ce mardi, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a fait état de la présence "inhabituelle" de particules d’iode-131 dans le nord de la France.

Quatre stations de mesures de l’IRSN (Orsay, Charleville-Mézières, Bure et Le Vésinet) ont permis de mesurer des niveaux de concentration "sans aucun risque pour la santé des populations", mais indiquant des "rejets radioactifs anormaux dans l’atmosphère".

Les niveaux les plus élevés (5,7 μBq/m3 à Charleville-Mézières, 4,9 μBq/m3 à Orsay et 12 μBq/m3 au Vésinet) ont été relevés les 9 et 10 novembre. (μBq/m3 = microBecquerels par m3 d'air).

Le 11 novembre, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait fait état de la présence d'iode 131 dans l'atmosphère en République tchèque et dans d'autres pays européens à des niveaux ne présentant "aucun risque pour la santé".

Des traces d'iode 131, imputables à des rejets radioactifs venant d'un pays étranger encore inconnu, ont été détectées dans l'air en France sans toutefois présenter de risque sanitaire, a annoncé mardi l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

L'origine et la date des rejets à l'origine de cette pollution par l'iode 131   - un élément à la durée de vie courte dont la radioactivité diminue de moitié tous les huit jours - "sont inconnues à ce jour" mais n'auraient aucun lien avec l'accident nucléaire de Fukushima, au Japon, selon l'IRSN.

L'Institut avait été informé par ses réseaux scientifiques de la détection par plusieurs pays d'Europe centrale "d'iode 131 à l'état de traces dans l'air" et a donc lancé des analyses pour rechercher la présence éventuelle de cet élément radioactif en France, explique l'Institut dans un communiqué.

Les "premiers résultats indiquent la présence de traces d'iode 131 particulaire dans l'air en France à des niveaux de concentration ne dépassant quelques microbécquerels par mètre cube et proches de la limite de détection des instruments de mesure", selon l'IRSN.

"Si la présence d'iode 131 dans l'air est tout à fait inhabituelle à cette échelle du territoire national, indiquant l'occurrence de rejets radioactifs anormaux dans l'atmosphère, les niveaux de concentration observés sont sans aucun risque pour la santé des populations", assure l'Institut.

Des calculs de "rétro-trajectoires" sont en cours pour tenter de retracer la provenance des masses d'air ayant transporté l'iode 131 détecté.

L'AIEA n'a pas précisé de quels autres Etats il s'agissait, mais plusieurs agences de sûreté nucléaire de pays voisins --Pologne, Autriche, Slovaquie notamment-- ont eux aussi révélé la présence de cette substance dans l'atmosphère, toujours à des doses très faibles.

Le réseau Téléray

Le réseau Téléray est constitué de 170 sondes fixes (dont 7 en outremer) qui mesurent en permanence l’intensité du rayonnement gamma ambiant, exprimée en débit de dose (en nanosievert par heure – nSv/h).

Ces mesures sont transmises en temps réel au centre de supervision de l’IRSN au Vésinet (78).

Liens utiles

 > IRSNInstitut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire 

 > CriiradCommission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité

 > CEACentre d'Etude Atomique

 > ASNAutorité de Sûreté Nucléaire - Réseau National de mesures de la radioactivité de l'environnement (carte des mesures).

 > Propriétés de l'iode-131 (Cliquez ici)

L'iode-131

L’activité de l’iode 131 diminue dans le temps (sauf en cas de nouveaux apports) Il faut toutefois tenir compte du fait que la période radioactive de l’iode 131 est de 8 jours : cela signifie qu’en 8 jours (soit 1 période) son activité initiale est divisée par 2 (divisée par 4 en 2 périodes, soit 16 jours ; divisée par 8 en 3 périodes, soit 24 jours ; divisée par 16 en 32 jours, etc.)

Si l’on considère une citerne dans laquelle est recueillie l’eau de pluie, la décroissance de l’activité de l’iode 131 n’est effective que dans la mesure où il n’y a pas de nouveaux apports de produits radioactifs. Dès lors que des masses d’air contaminé continuent d’apporter de l’iode 131 et que la pluie qui ruisselle sur le toit continue d’être collectée, la contamination ne diminue pas forcément, en tout cas pas au rythme de la période radioactive.

Au contraire, dans un premier temps, le taux de radioactivité augmente. Schématiquement, lorsque les apports d’atomes radioactifs et leur disparition par désintégration s’équilibrent, les niveaux de contamination se stabilisent. Ce n’est qu’en l’absence de tout nouvel apport, que l’activité en iode 131 de l’eau de la citerne sera divisée par moitié tous les 8 jours.

Source : Criirad

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