Après des années d'attentes, le projet de destruction d'obus chimiques Mailly entre en phase opérationnelle.
Il aura fallu 10 ans mais enfin le projet Secoia, ou Site d'élimination des chargements d'objets identifiés anciens, entre dans sa dernière ligne droite. Le préfet de l'Aube, Christophe Bay, a lancé la phase opérationnelle du projet mardi 25 juin.
D'un coût de 100 millions d'euros, ce projet prévoit l'installation d'une usine de destruction des munitions chimiques datant de la Première Guerre mondiale sur la base de Mailly dans l'Aube.
Les travaux doivent débuter l'année prochaine pour une mise en service en février 2016. Cette usine de 6 hectares, qui sera la seule de ce genre dans le monde, traitera 42 tonnes de munitions par an et aura une durée de vie d'environ 25 ans.
Les obus chimiques sont actuellement stockés sur le camp militaire de Suippes dans la Marne. Quand le site sera opérationnel, les obus seront transportés jusqu'à l'usine par camions blindés. Ils seront alors détruits dans des chambres d'explosion portées à 300°.
L'opération se fera à distance, "sans aucun manutentionnaire" a précisé Christophe Bay, pilotée par des opérateurs hautement qualifiés. Le préfet a également assuré qu'il n'y aurait "aucun rejet de gaz dans l'atmosphère".
Une fois le site opérationnel, l'usine devrait employer une quarantaine de personnes chargée de de détruire les 230 tonnes de munitions chimiques datant de la Première guerre mondiale.
Les obus de la Grande Guerre bientôt détruits par France3-Champagne-Ardenne