Un consortium chargé de collecter l'Ecotaxe sur les poids lourds va s'installer en 2013.
Moselle - Ecole vétérinaire menacée
Le projet d'implantation d'une école vétérinaire sur la base de Metz-Frescaty a du plomb dans l'aile. La commission chargée d'étudier ce projet l'aurait jugé inutile. Et le dossier serait sur le point d'être enterré. C'est ce qu'annoncent nos confrères du Républicain Lorrain.
Après la série de fermetures de casernes et de régiments à Metz et dans son agglomération, les premiers emplois visant à compenser les pertes militaires se profilent à l'horizon.
L'entreprise Ecomouv sera chargée, à partir de 2013, de collecter l'éco-taxe sur les poids lourds.
Le consortium, dans lequel a pris part également SFR, l'opérateur de téléphonie mobile, Géodis, un satellite de la SNCF, Steria, troisième société française d'ingénierie informatique, et le groupe d'électronique de défense Thales, doit élaborer et financer le réseau du suivi des camions.
Dès juillet 2012, après la fermeture officielle en juin de la BA 128, le groupement d'entreprise prendra possession de deux bâtiments existants.
La chronologie des évènements :
Décidée dans le cadre de la réforme de la carte militaire dévoilée le 24 juillet 2008, la fermeture de la base aérienne 128 de Metz-Frescaty doit intervenir à l'été 2012.
La commission d'expertise chargée d'étudier à l'été 2011 le projet d'implantation d'école vétérinaire, auquel le président de la République, Nicolas Sarkozy, s'était dit "personnellement favorable", ne l'a finalement pas jugé "concluant".
Le transfert partiel ou total de l'école vétérinaire d'Alfort sur la base aérienne 128 de Metz-Frescaty ne verra donc probablement pas le jour.
C'est une mauvaise nouvelle pour l'agglomération messine qui espérait l'implantation d'une telle école sur le site de la base aérienne de Metz-Frescaty qui va fermer ses portes en 2012.
Marie-Jo Zimmermann, députée de la Moselle et Conseillère municipale de Metz, a proposé aux élus de la région messine de cosigner une lettre au Président Sarkozy afin de connaître la position réelle du gouvernement face au projet de l'école vétérinaire.
Dans un communiqué du 22 septembre 2011, Marie-Jo Zimmerman précise que le président doit tenir ses engagements.
Pour Jean-Louis Masson, Sénateur de la Moselle, le président Sarlozy doit rendre des compte et être face à ses responsabilités.
Ce courrier rappelle également que les 1 500 postes administratifs promis, après les restructurations de 2008, pénalisantes dans la région messine, seuls 1 055 de ces emplois sont identifiés et seulement 200 ont été créés ou transférés.
Pour le maire de Metz, Dominique Gros, "ce projet est un enjeu régional".
Par voie de communiqué, la Préfecture de Moselle a précisé le vendredi 23 septembre que "jamais le Président de la République n'avait promis une école vétérinaire sur la BA128", mais qu'en revanche "l'engagement de localiser 1500 emplois civils relevant de la sphère publique à Metz sera tenu grâce à une ultime décision du gouvernement qui sera annoncée à la fin du mois de septembre 2011".
A défaut ou en plus d'une école vétérinaire belge ou française, c'est l'INSEE que certains mosellans verraient bien s'installer sur la BA128.
Une façon de réduire le coût du transfert à Metz des 625 agents de l'INSEE en 2013. Un transfert dénoncé par un rapport parlementaire (cliquez ici pour le lire) mais confirmé par le Préfet de la Moselle.
"La création d'une cinquième école vétérinaire n'est pas d'actualité" a annoncé le 23 septembre 2011 le Préfet de Moselle. Mais les élus messins n'ont pas dit leur dernier mot.
Dominique Gros envisage désormais de dialoguer avec la Faculté de Médecine vétérinaire de l'Université de Liège qui forme en Belgique des vétérinaires français.
En attendant, le Préfet a décidé le gel provisoire du démantèlement des installations de la BA128, le temps de réaliser "une étude territoriale et prospective qui durera un an et devra permettre de trouver un projet phare pour la reconversion de la Base".
Dominique Gros, Jean-Luc Bohl et François Grosdidier ont rencontré à l'Elysée mercredi 16 novembre 2011 Christian Frémont, le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy pour faire le point sur les compensations des départs provoqués par les restructurations militaires.
Les élus ont été écoutés... et sont repartis les mains vides.
Dans un courrier du 22 novembre 2011 à François Grosdidier, le Président de la République Nicolas Sarkozy, confirme une nouvelle fois le transfert de 1505 emplois publics en compensation du départ des militaires à Metz et précise : "dans le contexte budgétaire actuel, l'éventuelle création d'une école vétérinaire à Metz ne peut s'envisager".
Mais pour les élus de l'agglomération, plus remontés que jamais sur ce dossier, le compte n'y est toujours pas : il manque au moins 190 emplois et une grande partie d'entre eux n'ont pas encore été délocalisés à Metz.
Gérard Longuet, ministre de la Défense, était à Metz jeudi 8 décembre 2011 pour signer, après ceux de Bitche et de Metz, le Contrat de redynamisation de site de défense (CRSD) de Dieuze avec à la clé une enveloppe financière de 14 M€ en compensation du départ du 13ème RDP.
Les élus de Metz ont profiter de l'occasion pour évoquer avec le ministre les compensations de l'Etat au départ des militaires de l'agglomération.
Pour aller plus loin :
L'étude de l'INSEE sur la fermeture de la BA128
Le PDF de l'INSEE Lorraine sur l'impact économique de la BA128
La dernière Journée Portes Ouvertes de la Base aérienne