Metz - L'Amapa placée en redressement judiciaire
L¿Amapa, association mosellane d¿aide à domicile pour les personnes âgées et handicapées connaît un nouveau choc avec son placement en redressement judiciaire le mercredi 25 juillet.
Mardi 18 septembre 2012, première grande échéance judiciaire pour les 2000 employés de l'AMAPA. La chambre commerciale du tribunal de Metz doit se prononcer dans la journée en faveur du le prolongement de la procédure de redressement judiciaire.
En attendant les employés se sont réunis devant le tribunal pour manifester.
Prochain rendez-vous le 20 septembre 2012 où la liste des sociétés ayant déposé un dossier de reprise devrait être dévoilé.
Plus d'informations dans nos prochaines éditions.
Retour sur les faits :
Dans l'après-midi du mercredi 8 août, des salariés portant les couleurs de la CGT se sont retrouvés au siège de l'Amapa (Association mosellane d’aide à domicile pour les personnes âgées et handicapées) à Ban-Saint-Martin afin de se faire entendre de la direction et d'obtenir enfin un début d'explication, quitte à passer la nuit sur place.
Le directeur général de l'association, Elio Melis, était présent dans les locaux, les employés ont saisi cette occasion pour l'interroger sur sa mauvaise gestion. Accusé de manque de transparence, le directeur a rétorqué n'avoir jamais rien caché de la situation et avoir toujours été clair lors des comités d'entreprise. Une explication difficile à avaler du côté des employés puisque l'association accuserait un déficit de près de 6,3 millions d'euros.
L'association est financée à 62% par le Conseil Général et son président Patrick Weiten a assuré qu'il ne "laisserait pas tomber", une revalorisation de l'aide à la prestation horaire avait d'ores et déjà été mise en place. Une seconde devrait suivre en avril 2013.
En attendant le tribunal a désigné un mandataire et un administrateur judiciaire en juillet 2012 et a également annoncé la tenue d'une audience le 18 septembre 2012 pour examiner la situation financière de l'association. Quatre repreneurs se sont déjà manifestés.
Les problèmes financiers de la structure sont récurrents depuis plusieurs années et c'est habités de la volonté de « sauver l’association » que les représentants de la CFDT et de la CGT avaient été reçus en préfecture de Moselle le 27 juin 2012. Une réunion dont ils étaient ressortis satisfaits selon le Républicain Lorrain à qui Jacques Maréchal, représentant l’intersyndicale, avait déclaré que « les pouvoirs publics ont pris conscience de la gravité de la situation et n’ont pas l’intention de laisser mourir l’Amapa. ».
Depuis, et avec la promesse d’une table ronde rassemblant tous les acteurs financiers de l’association pour tenter de sauver la structure, la situation semblait s’être stabilisée. Mais mercredi 25 juillet, les dirigeants et membre du comité d’entreprise se sont retrouvés devant la chambre commerciale du tribunal de Metz pour demander le placement de l’Amapa en redressement judiciaire.
Le jeudi 26 juillet le couperet tombe et la nouvelle a été accueillie comme un véritable coup de tonnerre par les 2000 employés que compte la structure. Faute de liquidités, l'association s’était retrouvée incapable de verser les salaires pour le mois de juillet. Le directeur général s'était néanmoins voulu rassurant et avait annoncé que plusieurs repreneurs s'étaient déjà manifestés pour « reprendre l’ensemble de la structure et l’intégralité des employés » ainsi qu’une prise en charge des rémunérations par le régime de garantie des salaires. Une déclaration accueillie avec prudence par les syndicats.
Rappellons qu'aujourd'hui 12000 personnes bénéficient des aides apportées par les employés de l'association.