La maire de Charleville-Mézières a réagi aux propos tenus par François Baroin (UMP), la veille, à l'Assemblée nationale.
Polémique Baroin: Claudine Ledoux réagit
Claudine Ledoux est maire socialiste de Charleville-Mézières. Elle était entrée à l'Assemblée nationale en 1997. Elle s'est exprimée dans le cadre du 12/13 de notre antenne, sur les propos tenus par François Baroin, ministre de l'Economie et maire de Troyes (UMP).
Le ministre de l'Economie et maire de Troyes (UMP), François Baroin, a enflammé mardi l'Assemblée, en accusant les socialistes d'avoir pris le pouvoir "par effraction" en 1997, provoquant une bronca des députés PS qui a entraîné, fait rarissime, la levée de la séance de questions au gouvernement.
Claudine Ledoux était l'invitée du 12/13 ce mercredi. Retrouvez ci-contre sa réaction aux propos de François Baroin.
M. Baroin a déclenché les foudres socialistes en répondant à une question du député Pierre-Alain Muet sur l'absence de "courage" du plan de rigueur gouvernemental. "Est-ce du courage de mentir, de basculer dans la démagogie, de taire la vérité, de vous accrocher à ces vieilles lunes socialistes qui vous ont certes conduit par effraction au pouvoir en 1997 ?", a lancé le ministre, faisant allusion notamment aux 35 heures.
Un incident rare
Les députés PS ont commencé à protester, taper sur leurs tablettes puis se lever un à un. Voyant le chahut grossir malgré ses appels au calme, le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP), a tenté de suspendre la séance.
Les socialistes ont commencé à descendre dans les travées, tandis que les huissiers se postaient au bas de l'hémicycle pour éviter un incident. Quelques boulettes de papier ont volé en direction du ministre. Le président de l'Assemblée a alors levé la séance. Un tel incident n'était pas arrivé depuis juin 2006, pour des mots de Dominique Villepin taxant de "lâcheté"... François Hollande, a-t-on appris de source parlementaire.
Jospin : des propos « scandaleux »
Après la dissolution-surprise de l'Assemblée par Jacques Chirac, la gauche, PS en tête, avait remporté les législatives de juin 1997, marquant le début de la cohabitation la plus longue de la Vème République, jusqu'en 2002. L'ex-Premier ministre socialiste Lionel Jospin, nommé en 1997 à Matignon, a qualifié les propos de "scandaleux".
Le feuilleton pourrait connaître son épilogue mercredi. Il se murmurait dans les couloirs que le ministre de l'Economie, attendu à l'Assemblée pour un débat sur le G20, pourrait s'excuser.