Jeudi 6 septembre 2012, le tribunal de Nancy a prononcé la relaxe d’une célébrité de l’agglomération nancéienne : Béatrice. Son tort ? Celui d’être une prostituée et de vivre dans son quartier.
C’est au début de l’été 2012 que démarre cette affaire. Béatrice P. est alors mise en cause par toute une série de lettres signées « mamans de Saint-Epvre » qui étaient adressées au parquet et à la préfecture.
Elle est alors soupçonnée puis inculpée pour racolage passif sur mineur. L’affaire a suivi son cours mais un problème s’est rapidement posé, Béatrice, 58 ans et prostituée de son état, est en quelque sorte une célébrité locale dans le quartier de la Vieille Ville.
De nombreux habitants et commerçants du quartier Saint-Epvre se sont mobilisés afin de lui montrer leur soutien. Un groupe Facebook a été créé et une pétition regroupant plus d’une centaine de signatures a été déposée.
Un soutien qui s’est également vu confirmé par les témoignages des habitants venus signifier leur attachement à cette figure de proue du quartier.
Lors de l’audience du jeudi 6 septembre 2012, la présidente du tribunal s’est interrogée sur la notion même de « racolage passif » en arguant, photos de la prévenue à l’appui, que la longueur de sa jupe et la profondeur de son décolleté ne sauraient valoir dans le cas d’une telle condamnation. Le parquet a alors décidé d’abandonner ses poursuites et de demander la relaxe de Béatrice, ce dont son avocat Me Georges Dal-Molin s’est félicité.