Les agriculteurs du Bas-Rhin demandent au gouvernement d'alléger "les contraintes administratives".
Près de mille tracteurs ont convergé ce mardi des quatre coins du département en direction de Strasbourg pour défiler dans les rues de la capitale européenne. Le cortège s'est rendu dans le quartier de la Krutenau, où les agriculteurs en colère ont déposé des pneus, du foin et déversé du lisier devant la cité administrative.
C'est là que se trouvent la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt et la Direction départementale des territoires.
De nombreuses banderoles étaient accrochées sur les tracteurs tout au long du cortège, adressées notamment au gouvernement et à l'Union européenne: "Hollande, on n'a plus un radis", "Europe, n'oublie pas qui nourrit tes enfants", "Contrôle Pac=racket". Non à la directive Nitrates. Les agriculteurs demandent notamment au gouvernement de ne pas durcir la réglementation en vigueur pour lutter contre la pollution des eaux par les nitrates.
"Nous faisons des efforts, mais chaque nouvelle directive nous coûte de l'argent", a fait valoir René Stumpf, un exploitant agricole interrogé lors de la manifestation. Pour lui, "la directive nitrates est adaptée pour la Bretagne, mais pas pour l'Alsace".
"Une main d'oeuvre élevée"
Selon les Jeunes agriculteurs et la FDSEA du Bas-Rhin, les agriculteurs alsaciens souffrent par ailleurs d'une main d'oeuvre au coût trop élevé par rapport au voisin allemand, qui les "pénalise surtout pour les fruits et légumes" selon M. Braun.
Cette manifestation agricole a entraîné et entraîne encore de gros bouchons sur les routes et autoroutes bas-rhinoise. Le retour à la normale est prévu vers 21 h.
Dans un communiqué, la Ville de Strasbourg "déplore le prix que les Strasbourgeois doivent payer pour remettre les rues en état... 60 agents du service propreté urbaine et collecte, sans compter l’appui de la police municipale, du SIRAC, du service des espaces verts, du service de l’eau et des voies publiques, et 30 engins dont 4 bulldozers, ont dû être mobilisés."