TRW Ramonchamp - Durcir le mouvement ?

Les salariés vosgiens en colèrent manifestent à Düsseldorf, l'un des sièges européens de TRW.

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Ramonchamp - Les résultats du CEE TRW dans le 12/1

Lundi 17 septembre 2012, Manifestation devant la préfecture des Vosges (Epinal) où se déroulait une réunion avec des représentants de l'Etat, un avocat représentant TRW et les syndicalistes.

Les TRW ont prévenu qu'ils durciraient le mouvement "si le groupe ne bouge pas dans les 48h".

Pour connaitre le programme complet des actions des salariés vous pouvez consulter leur page Facebook.

Chronologie des évènements

Un comité d’entreprise extraordinaire a eu lieu le matin du lundi 16 juillet. Selon les syndicats, la direction y a annoncé être en cessation de paiement depuis le 30 juin ainsi que son intention de déposer une demande de redressement judiciaire le 17 juillet auprès du tribunal de commerce d'Epinal.

Dans un communiqué de presse la direction a déclaré que la situation actuelle de l’usine fait suite à une procédure de conciliation qui n’a pas permis de trouver de solution viable pour l’avenir de l’usine. Peter Enelhardt, président de TRW Ramonchamp souligne "la concurrence extrême qui règne dans le secteur et que malgré les efforts fournis, l’entreprise accuse aujourd’hui un déficit de 30 millions d’euros cumulés en trois ans.".

La procédure de redressement judiciaire prononcé lundi 23 juillet par le tribunal de commerce d'Epinal doit permettre aux deux administrateurs nommés de chercher un repreneur et de poursuivre provisoirement l'activité.

Deux administrateurs provisoires ont été nommés : ils ont jusqu'au 23 janvier 2013 pour tenter d'épurer la dette de 28 millions d'euros contractée par le sous-traitant automobile vosgien. Cette dette est principalement contractée auprès du groupe américain TRW dont les salariés estiment qu'il a abandonné sa filiale vosgienne.

Mardi 24 juillet 2012, les 313 salariés, inquiets pour leur avenir avaient décidé de le montrer en se mettant en grève et en organisant une opération escargot entre Ramonchamps et Remiremont


TRW - Opération escargot du 24 juillet 2012 par France3Lorraine

De son côté, interrogé à l'Assemblée Nationale, le ministre Arnaud Montebourg avait précisé qu'il souhaitait discuter de la situation des salariés français avec le groupe américain et qu'il tentait de les contacter.

Mercredi 25 juillet, le procureur de la République d'Epinal a décidé de faire appel de la décision du tribunal de commerce d'Epinal.

L'appel n'étant pas suspensif, le procureur avait demandé au Premier Président de la Cour d'Appel de prononcer la suspension de la décision de placement en redressement judiciaire en attendant l'audience de septembre. Cette suspension devait être décidée le 14 août 2012 mais a en fait été repoussée au 23 août.

Mardi 21 août 2012, la Cour d'Appel de Nancy a décidé de valider l'exécution du redressement judiciaire de l'usine. Selon elle, la demande d'appel déposée par le procureur de la République d'Epinal pour "contournement de la loi", n'est pas recevable.

Une assemblée générale des personnels s'est déroulée mercredi 22 août.

Lundi 3 septembre 2012 un groupe de sous-traitants de l'usine TRW de Ramonchamp (88) a déposé plainte auprès du tribunal d'Epinal contre la maison-mère de TRW située aux Etats-Unis.

Selon leur avocat Me André Chamy, ces sous-traitants, regroupant un collectif de PME basé en Alsace et six entreprises du Grand Est, soupçonneraient un "détournement d'actif et des abus de bien sociaux". TRW aurait d'ailleurs contracté une dette de "plusieurs dizaines de milliers d'euros" à leur égard.

Toujours d'après leur avocat, ces même sous-traitants envisageraient de s'associer à la plainte des salariés afin de faire en sorte que "le groupe assume tout le passif" du site de Ramonchamp et en rembourse les dettes.

Une grande partie des 313 salariés de TRW Ramonchamp, des élus locaux et des représentants des six sous-traitants se sont rendus par bus à Düsseldorf (Allemagne) , jeudi 13 septembre 2013 pour manifester devant l'un des sièges européens du Groupe où se tient un comité d'entreprise européen.

Au programme, manifestation devant l'hôtel où se déroule pendant trois jours le CEE, seconde manifestation devant le siège de TRW, puis une conférence de presse dans les locaux du syndicat métallurgique allemand IG Metall.

Objectif, montrer la mobilisation de tous les acteurs de la vallée concernés par la disparition programmée du site vosgien.

Ce déplacement en Allemagne intervient après celui de Sochaux la semaine précédente et avant d'autres déjà prévus, notamment en République Tchèque, sur un site de production de TRW.

Samedi 15 septembre : Portes Ouvertes sur le site de Ramonchamp de 10h à 16h pour faire découvrir l'outil de production et exposition de voitures anciennes. Meeting à 17h sur place. Concert de soutien à 18h à la salle omnisports du Thillot pour financer les différentes actions programmées.

Présentation de l'entreprise

TRW est une entreprise américaine dont les activités recouvrent les secteurs de la défense de l’automobile et de l’aérospatiale. Spécialisée dans les pièces de détachées, le site de Ramonchamp produit des composants de trains et de suspensions à destination de l'automobile.

Près de 60% de la part de production de l'usine était dédiée à l'approvisionnement des usines PSA Peugeot-Citroën qui a annoncé un plan de 8000 suppressions de postes .

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