Inondations suite. Le jour d'après risque d'être aussi éprouvant, voire plus encore, pour les sinistrés. Pour leur faciliter la tâche et surtout celles des maires, les services de la préfecture de Meurthe-et-Moselle mettent place un numéro unique dès lundi.
Depuis près d'une semaine, ils sont aux aguets sur le terrain. Et depuis vendredi soir, ils passent la nuit debout. Pompiers, gendarmes, maires, agents de l'Etat, ... A la préfecture de Meurthe et Moselle, le Centre opérationnel départemental (COD) ouvert à 20h à Nancy vendredi, est le centre névralgique de la gestion de crise. Ce samedi soir, le préfet a annoncé la mise en place à partir de lundi d'un numéro unique, un guichet simplifié pour centraliser les demandes, les questions administratives liées aux inondations de ces derniers jours. Le 03 83 34 25 33.
L'objectif du COD : affiner le dispositif de secours, coordonner les agents sur le terrain, et répondre aux communes de Lorraine dans lesquelles l'eau a provoqué de nombreux dégâts. Car si l'eau ne monte plus partout, si la décrue s'amorce enfin, la situation s'avère lourde à gérer pour les sinistrés.
En première ligne, la question de l'indemnisation. Les maires des communes de Lorraine impactées par la montée des eaux s'apprêtent à enregistrer les demandes. Ce sont eux les premiers qui vont recevoir les doléances des habitants. Puis vient l'étape assurance et expertise.
Les démarches à effectuer par le maire
Dès qu'une "catastrophe naturelle" au sens de la définition, se produit, le maire doit immédiatement signaler aux sinistrés qu'ils doivent déclarer les dommages subis à leur assureur (comme lors d'un sinistre classique). Puis informer ses administrés, par voie de presse ou d'affichage, que la mairie peut établir une demande communale de reconnaissance en l’état de catastrophe naturelle à leur requête, si leur assureur la sollicite pour procéder aux indemnisations.
Par ailleurs, le maire doit recenser les dommages subis dans sa commune, établir un rapport descriptif de l'événement ainsi que des photos, situer les lieux touchés sur une carte de la commune et transmettre le dossier, accompagné de la demande officielle de reconnaissance de catastrophe naturelle au service interministériel de défense et de protection civile (SIDPC) de la préfecture qui, après avoir collecté l'ensemble des rapports nécessaires à l'analyse du dossier (rapports météo, DDT, DREAL...) l'adresse au Ministère de l'Intérieur.
Les réunions vont s'enchaîner au rythme de la décrue ces prochains jours, dans chaque secteur concerné. Notamment lundi dans le Lunévillois. Arrivé il y a près d'un an, le préfet Philippe Mahé, ancien conseiller décentralisation et aménagement du territoire de Manuel Valls, chargé du suivi de la réforme territoriale, affronte ces jours-ci une situation déjà qualifiée "d'historique" par l'ampleur de la montée des eaux, à Briey par exemple.
"La solidarité joue à plein dans cette situation, a t-il déclaré à l'issue de la réunion du COD samedi. Pour l'instant le rôle des services de l'Etat a été unanimement salué".
Ecoutez Philippe Mahé, préfet de Meurthe-et-Moselle, à l'issue de cette conférence de presse nocturne...
Il précise nottament que 35 communes ont été impactées par ces intempéries en Meurthe-et-Moselle, et que les maires restent en lien avec la préfecture...
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— Préfet 54 (@Prefet54) 4 juin 2016