On a tendance à l'oublier, le chou n'est pas seulement un légume d'hiver.
Hé non. Le chou est aussi un primeur. Et la récolte bat son plein dans les champs.
Dans la vie, il n'y a pas que la Garbure, la Potée et la bonne grosse choucroute qui tient solidement au corps.
Non.
Il y aussi la salade de choucroute crue agrémentée d'agrumes et de pignons.
Le chou, ce primeur
Car voyez vous, le chou ne se récolte pas uniquement en automne.
C'est aussi un légume estival.
Au même titre que la tomate.
Etonnant non ?
La preuve à Krautergersheim, capitale alsacienne du chou à choucroute.
Là -bas, la récolte a commencé début juillet.
Le chou primeur est plus petit.
1.5 kilos environ.
Mais son goût, lui, vaut son pesant d'or.
Moins acide, plus digeste, plus doux ... il donne une choucroute tendre à manger aussi crue que cuite.
Qui l'eût cru ?
Qui l'eût cru ?
Et pour accompagner ces petits choux, pas besoin forcément d'une grosse saucisse ( sur pattes ).
Même si elle est bien mignonne.
La choucroute crue peut se manger en salade.
Mieux : elle est bien meilleure ainsi pour notre organisme.
En panne d'inspiration ? Allez donc faire un tour sur le blog de Leila Martin.
Ma chouchou ? La salade choucroute pommes carottes.
Facile, oui, puisque même moi j'y suis arrivée.
Et surtout bonne !
Bonne pour mon palais délicat.
Bonne pour mon estomac qui l'est un peu moins.
Car voyez-vous, la choucroute crue a des vertus incroyables.
Une cure de désintox à elle toute seule.
Elle nettoie notre système digestif, régénère notre flore intestinale, renforce nos défenses immunitaires et prévient la dépression, le stress, l’anxiété et les risques d’obésité.
Tout ça !
Moins de fermentation
Chez les Ades, agriculteurs de Krautergersheim, on cultive le chou depuis quatre générations.
Choux primeurs inclus.
Ils représentent environ 15% de leur production annuelle de choucroute.
Soit 30 tonnes.
Le conditionnement du chou primeur est le même que celui du chou disons "classique".
Etrogné, effeuillé, râpé puis salé, il est ensuite entreposé dans de grandes cuves où la magie de la fermentation opère.
Tout frais, il nécessite par contre beaucoup moins de macération.
De 8 jours pour les plus tendres jusqu'à 2 semaines pour la seconde vague.
On peut la trouver pour les citadins à la Nouvelle Douane à Strasbourg.
Place au classique
Dès la semaine prochaine, place au chou classique.
Celui qui envoie du lourd.
Et ce sera parti jusqu'en novembre.
Les Ades, en produiront environ 350 tonnes.
Car, cette récolte, contrairement aux années précédentes ( 2016 trop humide, 2015 trop sec ) s'annonce prometteuse.
De quoi, si je puis me permettre, de pas être .... dans les choux.
Ou si justement.
Tout dépend de la façon dont vous voyez les choses.