"Légaliser le cannabis est indispensable" : Arnaud Robinet et Boris Ravignon signent une tribune

Dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche (JDD) daté du 27 septembre, le maire de Reims (Marne) Arnaud Robinet prend (à nouveau) position pour la légalisation du cannabis. Boris Ravignon, le maire de Charleville-Mézières (Ardennes), l'a également signée.

Arnaud Robinet, le maire (LR) de Reims (Marne), a remis une pièce dans la machine. Avec Boris Ravignon, le maire (LR) de Charleville-Mézières (Ardennes), il a signé une tribune publiée dans le Journal du dimanche (JDD) du 27 septembre 2020. Elle appelle à la légalisation du cannabis.

Au lendemain d'une flambée de violence dans un quartier rémois en août 2020, il rend publique sa position. Il la réitère après la visite du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin (LREM et ex-LR), à la mi-septembre, lequel est notoirement anti-cannabis. Arnaud Robinet veut un débat public sur le sujet. C'est le pourquoi de cette tribune signée avec son collègue carolomacérien et Gil Avérous (voir son tweet ci-dessous), le maire (aussi LR) de Châteauroux (Indre, en région Centre).
   

"Le meilleur moyen d'anéantir le trafic"

La tribune critique durement la politique de répression française. "Depuis des décennies, les gouvernements ont pour seule politique la prohibition du cannabis, tout en promettant de mettre les moyens pour abattre le trafic. Pourtant son business n’a jamais été aussi florissant. Alors, allons-nous continuer longtemps à nier l’évidence? La prohibition du cannabis "à la française" est un échec. En réalité, le laxisme, c’est maintenant que nous l’avons. Avec la législation la plus répressive d’Europe, les Français sont pourtant les plus gros consommateurs."

Elle propose d'autoriser la consommation et détention de cannabis, règlementer sa vente, et assurer une production française pour garantir la traçabilité. Plusieurs arguments sanitaires et sécuritaires sont apportés. "[C'est] une solution réclamée par une partie du corps médical ou par les spécialistes en matière de lutte contre les addictions [...] Aussi, les moyens humains et matériels que les pouvoirs publics n’auront plus à consacrer à [la lutte contre le trafic], nous proposons de les redéployer intégralement pour assurer à la fois une politique de prévention d’ampleur et pour reconquérir la sécurité et la tranquillité publiques que réclament nos concitoyens."

Pas sûr que la tribune fasse évoluer l'avis de Gérald Darmanin, même si Libération révèle qu'il est moins farouche sur la question qu'il ne veut le laisser croire.
 
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