Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est déplacé dans la Marne le lundi 14 septembre. Il a annoncé plus de moyens technologiques (accès aux fichiers informatiques), ainsi que des recrutements dans la police et la gendarmerie. Il refuse aussi tout net de dépénaliser le cannabis.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin était en déplacement officiel à Châtillon-sur-Marne et Reims (Marne), le lundi 14 septembre 2020. Il en a profité pour faire quelques annonces dans le domaine de la sécurité intérieure.
Après sa rencontre avec des maires de la ruralité près de Châtillon, le ministre dénonce "une hausse des cambriolages et des attaques d'agriculteurs", ce qu'il juge inacceptable. Il y répond en annonçant une augmentation des effectifs dans la gendarmerie. Les maires voient aussi un de leurs voeux exaucé dans la "simplification de la peine pour arrivée de caravane illicite", qui devient une amende forfaitaire de 1.000 euros.
Gérald Darmanin, contrairement au maire rémois Arnaud Robinet, s'oppose à toute dépénalisation du cannabis. Il soutient la pénalisation des personnes consommatrices, plus précisément d'une amende forfaitaire de 200 euros. "S'il y a demande, c'est qu'il y a offre. Je ne vais pas saper les efforts des parents de jeunes consommateurs qui se battent pour remettre dans le droit chemin leurs enfants désocialisés ou en rupture de ban." Et d'attribuer au cannabis le soutien "à la traite d'êtres humains, au terrorisme, au crime organisé" et "les effets sur la santé et la multiplication des accidents de la route ou de la délinquance au quotidien : cambriolages et agressions pour se payer sa dose".
Mais le ministre, qui a "beaucoup d'estime" pour le maire de Reims, un "maire pragmatique", le soutient aussi sur d'autres dossiers. "J'accède à sa demande d'embaucher 15 policiers supplémentaires, et le quartier d'Orgeville et de la Croix-Rouge va être classé en reconquête républicaine". Et la police municipale (dont les effectifs vont aussi augmenter) aura accès aux fichiers informatisés de la police nationale pour plus de "coopération" : personnes recherchées, véhicules volés... "La police nationale ne va pas se décharger sur la municipale; la police de Reims ou de Tourcoing ne va évidemment pas devenir un FBI chargé de lancer des enquêtes..."
Un accroissement de la vidéosurveillance, et des drones seront aussi de la partie... Les délinquants sont prévenus, semble avertir le ministre.