Lorraine : c'est sûr, le gel d'avril va impacter la production de vin et de mirabelles

Lors de la deuxième semaine d’avril, les agriculteurs et viticulteurs ont affronté un épisode de gel en Lorraine. Les températures négatives ont forcément impacté les productions. Mais il est trop tôt pour chiffrer la quantité exacte de pertes dans les vignobles et vergers lorrains.

La semaine de Pâques 2021 aura connu des températures presque hivernales, mais cette situation aura surtout provoqué bien des sueurs froides chez les viticulteurs et arboriculteurs lorrains. Cet épisode de gel, qui a touché toute la France, est présenté comme l’un des pires des dernières décennies. Pourtant, une grande partie des vignobles et vergers de la région semblent avoir été épargnés… Pour le moment.

Premiers dégâts visibles

Qui dit épisode de gel, dit forcément dégâts.
Et les viticulteurs et arboriculteurs savent bien qu’avec le climat lorrain, les saisons sont toujours à rebondissement. Alors quand l’un des "pires épisodes de gel des dernières décennies" était annoncé, il frapperait forcément. Comme une évidence : "Ce sont surtout les gelées de la première nuit qui ont provoqué quelques dégâts. On n’est pas protégé. Il y a une zone de 10-15% de l’appellation qui a été touché et sur cette zone, ça va de 100% à un bon 50% d’arbres touchés," déclare Stéphane Vosgien, président de l’ODG (Organisme de Défense et de Gestion) Côtes de Toul

Mais ces dégâts sont moins pires que prévus pour le vigneron de Blénod-lès-Toul : "Pour l’instant, ce n’est pas encore la catastrophe, comme on a pu le voir dans d’autres régions. Ce n’est pas plus mal, mais on aurait espéré ne pas avoir de dégâts du tout". D’autant que certains dommages ne pourront être constatés que bien plus tard…

Des dommages potentiels

Tous les viticulteurs et arboriculteurs lorrains n’ont pas été logés à la même enseigne.
Si Stéphane Vosgien fait déjà état de dégâts. D’autres sortent presque heureux de cet épisode de gel. Pour l’instant. C'est le cas de Norbert Molozay, président du syndicat des viticulteurs de Moselle.
"On a eu la chance de passer au travers, tout simplement parce que la vigne n’était pas suffisamment développée pour qu’elle ne puisse craindre le gel. Donc, logiquement, il n’y a pas de dégâts, mais il faut attendre que les bourgeons s’ouvrent pour en être certains."

Pour cela, les producteurs devront patienter en espérant une bonne nouvelle dans les prochaines semaines.
"On attend les 15 jours qui viennent. Les bourgeons vont s’ouvrir normalement et si jamais ils ne s’ouvrent pas du tout, c’est qu’ils auront gelé à l’intérieur et on se sera bien trompé", explique le vigneron mosellan.

Prochaines semaines décisives 

Cette attente, une grande majorité des viticulteurs de la région vont la vivre, selon les deux présidents des syndicats du Toulois et de Moselle. Mais pas uniquement. Les arboriculteurs, à l’image des deux cents de la coopérative Vegafruits, se trouvent dans la même situation.,

Impossible pour le responsable commercial, Renaud Noël, de donner, avant début mai, une estimation de la perte due à l’épisode de gel.
"Comme tout le monde, on a été touchés. À cette heure-ci, c’est très difficile de nous prononcer sur l’impact sur les vergers. Du gel sur la fleur, ça arrive bien plus souvent qu’on ne peut l’imaginer, mais on n’est pas capable de chiffrer les dégâts dans l'immédiat".

L’heure n’est pas à la fête non plus pour la culture de mirabelles de Saint-Nicolas-de-Port : "On peut déjà se prononcer sur les quantités de cet été, on ne sera pas sur une très grande récolte. On va devoir attendre que les fruits se forment pour en être certains".

Les prochaines semaines, pour les viticulteurs, comme arboriculteurs, seront donc décisives. Et les bourgeons, eux, seront veillés par les producteurs, comme la prunelle de leurs yeux.

 

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