Mobilisation contre la réforme des retraites en Lorraine: l'acte V a été marqué par des manifestations dans les principales villes de la région. A Nancy, à Metz, à Epinal, à Saint-Dié-des-Vosges et à Bar-le-Duc, les opposants à la réforme ont donné de la voix avec dans l'ensemble une mobilisation en nette baisse par rapport à la journée de samedi dernier.
Cinquième journée de grèves et de manifestations ce jeudi 16 février contre la réforme des retraites avec plusieurs rassemblements en Lorraine. C'est à Saint-Dié-des-Vosges, sous un grand ciel bleu, que les premiers opposants à la réforme du gouvernement ont battu le pavé dès ce matin. Environ 400 personnes ont manifesté. C'est deux fois moins que le samedi précédent.
Ce qu'on attend c'est le retrait de ce projet. On ira jusqu'au bout pour faire reculer le gouvernement.
Jean-Marie Liron, secrétaire général de l'union locale CGT de Saint-Dié-des-Vosges
Des manifestants toutefois toujours aussi déterminés à l'image de Jean-Marie Liron secrétaire général de l'union locale de la CGT de Saint-Dié-des-Vosges qui réclame l'abandon de cette réforme: "Ce qu'on attend c'est le retrait de ce projet. Avec les balbutiements du gouvernement sur des sujets comme la retraite minimum à 1200 euros, sur la pénibilité et sur un certain nombre de sujets, on voit bien qu'il n y a rien d'abouti dans cette réforme. Nous on est pour une réforme des retraites mais c'est pour revenir à un âge de départ à 60 ans et surtout surtout il faut se poser la question du financement. On ira jusqu'au bout pour faire reculer le gouvernement."
Mobilisation en baisse à Epinal, Nancy
Dans l'ensemble, la mobilisation enregistrée en Lorraine à l'occasion de cet acte V du mouvement de protestation contre la réforme des retraites est en baisse significative. Que ce soit à Epinal en début d'après-midi- avec 2500 personnes selon la police et 5 mille selon les organisateurs-ou à Nancy un peu plus tard dans la journée, le nombre de manifestants a été nettement inférieur à celui de samedi dernier. Dans la cité ducale, plusieurs milliers de manifestants - 3500 selon la police et environ 5 mille selon les syndicats- réunis place Charles III ont pris le chemin de la place Carrière en scandant des slogans hostiles à la réforme du gouvernement.
Il n y a guère qu'à Metz, où le cortège s'est élancé de la gare à 14 h 30, que 6 500 personnes selon la CGT ont manifesté, soit des chiffres équivalents à la mobilisation du 11 février.
Alors s'agit-il d'un essoufflement du mouvement? Ou d'un début de résignation d'une partie des manifestants, peut-être lassés par la répétition des journées de grève et de mobilisation? Ou simplement d'une baisse conjoncturelle liée au fait que la Lorraine -comme les 2/3 du pays -se trouve en vacances en ce milieu du mois de février? Symboliquement, les syndicats avaient appelé à manifester pour continuer de peser sur les débats qui se tiennent sur ce texte des retraites à l'assemblée nationale jusqu'à demain soir.
Nouvelles manifestations début mars
Désormais, l'heure de vérité du mouvement, ce sera à partir du 7 mars avec de nouvelles manifestations et des grèves à l'appel de tous les syndicats. La CGT appelle même à une grève reconductible dans de nombreux secteurs. Des syndicats qui ont reçu le soutien des organisations de jeunesse qui, pour leur part, appellent à la mobilisation le jeudi 9 mars. Une semaine du mois de mars qui s'annonce donc d'ores-et-déjà décisive quant à la suite de ce mouvement de protestation.