Le trafic routier est très perturbé mardi 21 mars. L'intersyndicale organise plusieurs opérations "péages gratuits" pour protester contre la réforme des retraites. Une centaine de personnes sont rassemblées sur trois sites.
Après l'adoption de la réforme des retraites au Parlement, la colère continue de monter mardi 21 mars 2023, "on est là depuis 7 heures ce matin. On reste jusqu'en fin de matinée", dit Christophe Jacquemin, délégué CGT chez Arcelor Mittal. ""Elle a été adoptée hier à neuf voix près et franchement ça me gave. Ça ne passe pas. C’est honteux !", dit Corinne Robert, douanière et membre de la CFDT.
On continue. Et on va innover. Il y aura bien sûr d'autres barrages filtrants
Christophe Jacquemin, délégué CGT chez Arcelor Mittal
A l'appel de l'intersyndicale, des opérations "péage gratuit" sont organisées partout en Lorraine. Aux barrières des péages de Hatrize et de Saint-Avold sur l'A4, une centaine de manifestants bloque l'accès à l'autoroute,et un tractage filtrant est mis en place sur l'A31 à Lesménils (Meurthe-et-Moselle).
Après le rejet des motions de censure, les syndicats se sont postés à la hauteur de la sortie 28. "Nous on veut le retrait de la réforme. Les péripéties de l'Assemblée Nationale c'est une injustice totale", explique Christophe Jacquemin, joint par téléphone par France 3 Lorraine.
Il s'agit de maintenir la pression avant la grande journée de manifestation nationale prévue jeudi 23 mars. "On continue, et on va innover. Il y aura bien sûr d'autres barrages filtrants".
A Saint-Avold, en Moselle une cinquantaine de manifestants ont bloqué les barrières pour laisser passer les automobilistes. Beaucoup soutiennent le mouvement. Le rejet de justesse de la motion de censure du groupe LIOT ne passe pas. "Le gouvernement est illégitime", dit un manifestant. "Ce n’est pas parce que le texte est adopté que tout est fini. Il y a eu d’autres exemples dans l’histoire d’autres mouvements ouvriers, d’autres mouvements syndicaux, qui ont montré que lorsqu’il y avait des lois qui avait été adoptées ou votées un gouvernement peut les retirer grâce aux actions et à la mobilisation", explique Alexandre Tott, secrétaire général de l'Union départementale Force Ouvrière Moselle.
Elle a été adoptée hier à neuf voix près et franchement ça me gave. Ça ne passe pas. C’est honteux !
Corinne Robert, douanière et membre de la CFDT
Les manifestants sont prêts à durcir le mouvement. Selon Loïc Steinmetz, développeur et membre de Solidaires, "hier on était avec d’autres camarades pour bloquer le métis à Metz. Aujourd’hui c’est le péage. Demain il y aura des manifestations déclarées, non- déclarées qui émergeront. On est là pour les organiser jusqu’à ce que le rapport de force s’inverse. L'argent économisé au péage a été donné aux caisses de solidarité. Il sera reversé aux travailleurs qui font grève depuis plusieurs jours".
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