La récolte du maïs est en train de commencer et durera six semaines. En Alsace, elle concerne environ 140.000 hectares et 6000 producteurs qui font face cette année à d'importantes difficultés. La météo a été extrêmement défavorable.
Les rendements sont très inégaux. L'une des pires récoltes de ce dernières décennies. Le ministère de l'agriculture a d'ailleurs lancé aujourd'hui un nouveau plan d'aide. Après des récoltes désastreuses, l'exécutif vient en soutien des céréaliers.
La récolte du maïs est en train de commencer. En Alsace, elle concerne environ 140.000 hectares et 6000 producteurs qui font face cette année à d'importantes difficultés.
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©France 3 Alsace
Le gouvernement a dévoilé mardi matin un nouveau plan d'aide à l'agriculture, pour soutenir en particulier les céréaliers dont les récoltes ont été décimées par les intempéries du printemps, et les éleveurs toujours englués dans la crise. Principale mesure annoncée par Manuel Valls : l'Etat va garantir la moitié des prêts des agriculteurs en difficulté, afin de leur permettre d'emprunter auprès de leurs banques aux mêmes taux que s'ils étaient en bonne santé financière.
Face à une récolte céréalière en chute de près de 30% après les intempéries catastrophiques du printemps, qui s'ajoute à une crise persistante de l'élevage et du secteur laitier, l'exécutif avait promis un plan de soutien dès juillet. Notamment en matière de refinancement bancaire, alors que de nombreux agriculteurs sont étranglés par les dettes. Entre 50.000 et 80.000 exploitants devraient bénéficier de la garantie publique, selon le gouvernement.
"Il faut encore s'endetter"
Concrètement, l'Etat va abonder un fonds de garantie, via la banque publique Bpifrance, à hauteur de 50 à 100 millions d'euros. Ces fonds doivent à leur tour permettre aux banques privées (Crédit Agricole, Crédit Mutuel et Banque Populaire, les trois poids lourds du secteur agricole) de prêter 1,5 milliard d'euros. Objectif : "que les taux d'intérêt soient les plus bas, quelle que soit la situation de l'agriculteur", selon M. Le Foll. En cas de non-remboursement, l'autre moitié des pertes restera à la charge des banques privées, afin d'éviter des effets d'aubaine.
Le patron de la FNSEA, Xavier Beulin, a estimé "important" que le gouvernement prenne acte de la situation de crise, tout en demandant une clause de revoyure du dispositif dès la fin novembre. Il a estimé que les mesures sociales n'étaient pas "suffisantes". Jérémy Decerle, président de Jeunes Agriculteurs, a indiqué qu'il serait "très vigilant sur la destinée des exploitations" dont les propriétaires choisiraient de sortir de l'agriculture. "C'est bien d'accompagner les gens vers la sortie, ce serait encore mieux s'il y avait en parallèle un accompagnement vers l'entrée" dans le métier, a-t-il déclaré.
Les récoltes céréalières de 2016 ont été désastreuses en France, avec le rendement le plus bas depuis une trentaine d'années. La France va d'ailleurs perdre son rang de premier exportateur européen de blé. Le gouvernement avait déjà adopté un plan de soutien à l'élevage en juillet 2015, pour un montant de 700 millions d'euros.