La deuxième phase du périphérique de Châlons-en-Champagne (Marne) pourrait être abandonnée. Mais des élus du conseil départemental avancent des pistes pour boucler le budget du projet. "Nous avons encore des portes à ouvrir", assurent-ils.
Les riverains de l'avenue de Metz à Châlons-en-Champagne, dans la Marne, l'ont appris par voie de presse. La phase 2 du contournement de la ville pourrait être abandonnée. "Financièrement, cela ne passe pas", indiquait mi-janvier le président de l'Agglo Jacques Jesson à nos confrères de l'Union.
Une nouvelle peu réjouissante pour ceux qui, depuis 1995, ont manifesté leur droit à la tranquillité et à la sécurité aux abords de cette voie pénétrante. "Il est clair que c'est l'action de masse, une action populaire et groupée, qui risque de faire avancer les choses, affirme Jean-Michel Korach, riverain de la pénétrante C'est exactement ce qu'il s'est passé la première fois. On n'avançait pas, on n'obtenait rien du tout. Quand les premiers blocages se sont répétés, on a réussi à obtenir les deux premiers tronçons."
20 000 véhicules, dont 2 400 camions empruntent cet axe tous les jours. Pour ces élus du conseil départemental, l'achèvement du contournement de Châlons entre Saint-Gibrien et Saint-Martin-sur-le-Pré est primordial à plus d'un titre.
"Ça a un impact sur la santé des riverains. En terme économique, on a un enjeu d'importance. C'est de pouvoir relier la [nationale] 44 avec Fagnières et sa zone d'activité. De même qu'on a construit une plateforme multimodale au niveau de l'agglomération, qui ne débouche sur rien", explique Frédérique Schulthess, vice-présidente UDI du conseil départemental de la Marne.
Des solutions existent, affirment des élus départementaux
Il faudrait environ 88 millions d'euros pour réaliser la deuxième phase du périphérique. Avec 26,4 millions pour le conseil départemental et le conseil régional et 10 millions pour la mairie de Châlons, le reste à charge pour la communauté d'agglomération serait d'approximativement de 51 millions d'euros.
Pour ces élus du département, il est encore possible de réduire la facture. "Nous avons un contrat de projet État-Région qui n'a pas été fixé pour les mobilités. Il y a des structures telles qu'Afit France (Agence de financement des infrastructures de transport de France) qui permettent de financer des projets de voiries routières en dehors des contrats de projet État-Région. Nous avons encore des portes à ouvrir", indique Rudy Namur, conseiller départemental PS.
"Est-ce que le ministre des Transports a été rencontré sur ce sujet ? Non. Nous l'avons sollicité", ajoute-t-il. Le dossier est donc loin d'être fermé, une nouvelle bataille commence.