Le dossier du skate-park n'en finit pas de déchaîner les passsions à Châlons-en-Champagne. Le maire veut en construire un dans le parc du Grand Jard. Une association s'y oppose en arguant que le site deviendra un "parc d'attraction pour bandes rivales".
La photo est choquante. C'est celle d'un groupe d'hommes qui tabassent un jeune au sol. Où a-t-elle été prise ? Quand ? Impossible de le savoir. Ce qui est sûr, c'est qu'elle illustre la une du journal d'une association de Châlons-en-Champagne. Le message est clair : voilà ce qui va arriver si un skate-park est construit ici. Ici c'est le Jard, le plus beau parc de Châlons-en-Champagne, où l'actuelle municipalité veut installer le skate-park. À la mairie, la une a du mal à passer.
"On est sur du délire total. À un moment, on peut être contre un projet, c'est légitime, compréhensible. Mais inventer tout et n'importe quoi, pour faire peur aux gens, parce que ce n'est ce ça, agir sur la peur des gens. J'avais l'habitude de ça éventuellement de la part du Front national, je n'avais pas l'habitude de la part d'associations plutôt à gauche." s'insurge Benoist Apparu, le député-maire (LR) de Châlons-en-Champagne.
De son côté le groupe PS au conseil municipal parle d'une maladresse. Reste que dans la revue Le petit catalaunien, on ne s'est pas arrêté à cette photo. Un article revient sur le skate-park, on peut lire que le Jard deviendra "un parc d'attraction pour bandes rivales". On parle aussi des skate-parks d'Épernay et de Reims. Reims où le lieu est devenu "une plaque tournante des trafics de drogue" selon la revue.
"Les personnes qui m'ont dit ça sont des Rémois, qui se plaignent de l'endroit, et qui m'ont évoqué ce genre de choses. Donc je l'ai retenu, parce que c'est des personnes dignes de foi", se justifie Bruno Malthet, président de l'association Nouvelle Catalaunie, joint par téléphone.
Nous avons voulu vérifier en allant au skate-park de Reims. "C'est bien sécurisé, la police vient assez souvent faire des patrouilles", indiquent deux jeunes skateurs. Ils invitent celui qui accuse l'endroit d'être un lieu de trafic de drogue de venir vérifier de lui-même : "il verra que ce n'est pas du tout cette mentalité là." L'invitation est lancée. Le skate-park de Châlons, lui, n'a pas encore vu le jour, mais déjà des recours contre sa construction ont été déposés.
De son côté le groupe PS au conseil municipal parle d'une maladresse. Reste que dans la revue Le petit catalaunien, on ne s'est pas arrêté à cette photo. Un article revient sur le skate-park, on peut lire que le Jard deviendra "un parc d'attraction pour bandes rivales". On parle aussi des skate-parks d'Épernay et de Reims. Reims où le lieu est devenu "une plaque tournante des trafics de drogue" selon la revue.
"Les personnes qui m'ont dit ça sont des Rémois, qui se plaignent de l'endroit, et qui m'ont évoqué ce genre de choses. Donc je l'ai retenu, parce que c'est des personnes dignes de foi", se justifie Bruno Malthet, président de l'association Nouvelle Catalaunie, joint par téléphone.
Nous avons voulu vérifier en allant au skate-park de Reims. "C'est bien sécurisé, la police vient assez souvent faire des patrouilles", indiquent deux jeunes skateurs. Ils invitent celui qui accuse l'endroit d'être un lieu de trafic de drogue de venir vérifier de lui-même : "il verra que ce n'est pas du tout cette mentalité là." L'invitation est lancée. Le skate-park de Châlons, lui, n'a pas encore vu le jour, mais déjà des recours contre sa construction ont été déposés.